A Paris, 92% des personnes qui font un arrêt cardiaque dans l'espace public ne survivent pas
Les élus parisiens ont suspendu lundi pendant une heure le Conseil de la ville pour apprendre les bases du secourisme, et illustrer la volonté de la Mairie d'amplifier la formation aux "gestes qui sauvent" dans la capitale.
Chaque jour à Paris, trois personnes font un arrêt cardiaque dans l'espace public. "Seules 8% d'entre elles survivent faute de recevoir les premiers gestes de secours", a souligné lundi la maire de la capitale, Anne Hidalgo (PS). Paris peut mieux faire : dans d'autres pays, comme la Suède, 40% des victimes d'arrêts cardiaques survivent. Pour poursuivre une "mobilisation qui a vu le jour après les attentats de 2015", le Conseil de Paris vient de voter une série de subventions à des formateurs (Protection Civile, Croix-Rouge). Des dizaines de milliers de personnes, habitants, écoliers ou gardiens d'immeubles, ont déjà été formées lors d'opérations ponctuelles. La Ville initie également quelque 5.000 de ses agents par an, tout en équipant ses bâtiments et parcs de défibrillateurs, a indiqué la maire. Parrain de l'opération, l'urgentiste Patrick Pelloux a rappelé que "les premières secondes d'intervention" étaient "essentielles". "Une minute de délai supplémentaire" signifie "10% de survie en moins", a renchéri le Dr Jean-Pierre Tourtier, médecin-chef de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Pour montrer l'exemple, les élus parisiens ont suspendu la séance durant une heure pour s'initier aux premiers secours, avec mannequins et défibrillateurs factices. Le renforcement du programme "Paris qui sauve" fait partie d'une vaste "stratégie de résilience" exposée lundi pour adapter la ville aux risques et aux stress (attentats, crues, etc), avec des mesures en cours ou à venir sur les déplacements, la lutte contre le réchauffement climatique, etc. [avec AFP]
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