Passe d’armes tendue sur le plateau de BFMTV, mardi 24 janvier. A l’occasion d’un débat sur la réforme des retraites, l’actuel porte-parole du Gouvernement, Olivier Véran, a été poussé par le président du RN, Jordan Bardella, et la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, à justifier le projet de réforme des retraites, notamment la question de la prise en compte de la pénibilité.
"Je sais de quoi je parle", a assuré Olivier Véran en répondant à une question de la députée LFI. "Sans faire état de ma vie personnelle, il se trouve que comme beaucoup de Français et sans en avoir de fierté particulière, pour payer mes études de médecine, j’ai exercé un métier qui correspond à tous les critères de pénibilité", a d’abord indiqué l’ex-ministre de la Santé. "J’ai été aide-soignant en Ehpad de nuit, je sais que c’est le boulot le plus pénible, le plus dur, le moins socialement reconnu que j’ai fait de tous les boulots que j'ai eus", a-t-il poursuivi.
Puis Olivier Véran a tenu à faire le point sur le seuil du travail de nuit, prévu par le Gouvernement dans le cadre de sa réforme. "Jusqu’ici il fallait 120 nuits par an pour avoir une reconnaissance particulière, désormais ça sera 100 nuits. Je peux vous dire que pour avoir bossé de nuit, 20 nuits par an ça fait beaucoup", a assuré le porte-parole. A ses yeux, considérer, comme Mathilde Panot, que la réforme va "casser la pénibilité", n’est donc "pas très crédible". "Ce qu’on crée cette fois, c'est une reconnaissance tacite de la pénibilité, non pas pour l'exercice d’une personne mais d’une branche professionnelle. On va simplifier la reconnaissance de pénibilité et ajouter des critères de pénibilité par rapport à ceux qui préexistaient. Plutôt que d’attendre que la personne soit à l’âge de la retraite, on va passer dans une logique de prévention", a soutenu Olivier Véran.
Le Gouvernement compte débloquer une enveloppe d’un milliard d’euros sur cinq ans pour la pénibilité professionnelle.
[avec BFMTV]
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