La France arrive désormais derrière l’Espagne (14%) et l’Allemagne (13%), mais devant le Royaume-Uni. Le pays reste bien positionné pour les essais en oncologie, en conservant son deuxième rang (15 % de participation aux essais mondiaux), précisent Les Entreprises du médicaments (Leem) dans un communiqué qui présentait les conclusions du 11ème volet de son enquête « Attractivité de la France pour la recherche clinique ». Et pour les essais spécifiques au Covid – qu’ils soient à visée préventive ou curative - , la France occupe la 4ème place européenne. Cette évolution est importante car les essais cliniques sont non seulement « indispensables pour un accès précoce des patients aux innovations », mais en outre, ils « permettent également de maintenir l’expertise des professionnels de santé et l’excellence du pays en matière de recherche », souligne le Leem. Au niveau mondial, 2 972 essais industriels ont été réalisés en 2020, majoritairement aux Etats-Unis et au Canada (53%). La place de l’Europe a reculé (38%), se situant désormais derrière l’Asie (39%). Parmi ces essais, 246 ont concerné le Covid. La France apparait particulièrement engagée en oncologie (46 % des essais) mais aussi dans les maladies rares (20%), les maladies du système immunitaire (9%) et les médicaments de thérapie innovantes (MTI, 8%). Concernant la mise en place des essais, le Leem note que « la pandémie a évidemment impacté les délais de démarrage des autres essais dits « hors Covid » : 236 jours (versus 204 jours en 2018-2019) ont été nécessaires pour inclure un 1er patient sur le territoire à l’issue des étapes d’autorisation, contractualisation et organisation des centres. En revanche, les délais pour mettre en place des essais « Covid-19 » ont été largement diminués, avec 3 à 5 semaines pour inclure les premiers patients. Le Leem se montre optimiste pour l’avenir du fait de l’entrée en vigueur du règlement européen sur la recherche clinique qui « devrait avoir pour conséquence de rendre l’Europe plus compétitive », même si « la compétition avec les autres régions du monde, et particulièrement l’Asie, restera importante ». En France, le plan Innovation Santé 2030, annoncé par le Président de la République en juin 2021, devrait aussi booster la compétitivité. « Les mesures prises par le CSIS (Conseil stratégique des industries de santé) sont à ce titre très encourageantes. Elles devraient permettre de saisir ce virage en 2022 et de ramener la France dans une position de leader en Europe », analyse Frédéric Collet, le président du Leem.
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