Près d'un Français sur quatre, entre 18 et 75 ans, est un fumeur quotidien. Mais les chiffres sont très différents selon les régions, relève l'agence Santé publique France qui vient de dévoiler son Baromètre annuel.
Championne nationale, l'Ile-de-France est la région française qui compte le moins de fumeurs réguliers. Le chiffre atteint les 21,3%, soit plus de cinq points de moins que la moyenne nationale, qui s'élève à 26,9% chez les 18-75 ans. Sur la seconde marche du podium, on trouve les Pays-de-la-Loire, avec 23%. En queue de peloton, en revanche, on trouve quatre régions qui dépassent la moyenne nationale. En Paca (32,2%), dans les Hauts-de-France (30,5%), en Occitanie (30,3%) et dans le Grand-Est (30,1%) on fume plus qu'ailleurs. Ces régions "sont proches de pays où le tabac est moins cher", note Viet Nguyen Thanh, responsable de l'unité addictions à Santé publique France. "Ces différences sont liées à plusieurs facteurs. D'abord, le tabagisme est socialement marqué, on fume davantage quand on est dans une situation socio-économique défavorable", poursuit la spécialiste. Ainsi, la meilleure performance de l'Île-de-France pourrait s'expliquer par le fait que le niveau socio-économique y est globalement plus élevé que dans d'autres régions. La cartographie va plus loin dans le niveau de détails, grâce à une collaboration avec l'OFDT (Observatoire français des drogues et des toxicomanies) et l'Inserm. Ainsi, si le tabagisme quotidien dans les Hauts-de-France et le Grand-Est est supérieur à la moyenne nationale pour les 18-75 ans, ça n'est pas le cas pour les jeunes de 17 ans. Dans ces deux régions, ils sont 23,7% et 23,5% à fumer chaque jour, alors que la moyenne nationale est de 25,1%. Enfin, la proportion de femmes enceintes qui fument au 3e trimestre de grossesse est de 16,2% en France. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les Hauts-de-France (23,1%), en Normandie (24,7%) et surtout en Bretagne (28,1%). La seule région où la proportion de femmes enceintes qui fument au troisième trimestre de grossesse est inférieure à la moyenne nationale est l'Île-de-France (11,1%). La baisse du nombre de fumeurs en 2017 a été attribuée par les autorités à un ensemble de facteurs : hausse des prix, paquet de cigarettes neutre imposé depuis janvier 2017 ou encore remboursement des traitements antitabac progressivement mis en place. [Avec AFP]
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