La porte-parole du Gouvernement, Sibeth Ndiaye, était invitée mardi sur RTL. Interrogée sur la grève des urgentistes, elle a estimé que l'engorgement des services était essentiellement dû à la médecine de ville, qui "n'est pas au rendez-vous", et défendu l'action du ministère de la Santé. Sibeth Ndiaye, porte-parole du Gouvernement, était invitée ce matin au micro de RTL, pour évoquer la grève des urgences, qui se radicalise. "Pourquoi les urgences sont-elles engorgées ? Parce que dans les vingt dernières années, nous avons multiplié par deux le nombre de personnes qui chaque année fréquentent les urgences", a-t-elle exposé. "Ce n'est pas par choix que les gens y vont. C’est parce que la médecine de ville, la médecine libérale, n’est pas au rendez-vous."
D'après le collectif Inter-urgences, plus de 75 services seraient désormais partie du mouvement de mobilisation national. À Lons-Le-Saunier (Jura), puis à Lariboisière (AP-HP), une bonne partie du personnel s'est fait arrêter, par épuisement ou pour cesser le travail en évitant les réquisitions. Une méthode qui inquiète avenue Duquesne, à en croire les propos d'Agnès Buzyn, qui a critiqué mardi un "dévoiement" de l'arrêt maladie, responsable d'une "surcharge de travail pour les autres". "Un arrêt maladie, ce n'est pas un moyen de faire une grève. On ne peut pas l'accepter chez certains et pas, par exemple, à la SNCF", a appuyé Sibeth Ndiaye. Avant de jouer l'apaisement : "Je ne jette la pierre à personne : quand on des situations aussi difficiles, il y a des réactions difficiles. J'appelle tout le monde à essayer de converger pour trouver des solutions : la ministre est disponible pour écouter, pour recevoir, elle l'a fait et continuera à le faire", a-t-elle indiqué. La porte-parole a déclaré ignorer si la ministre se rendrait au congrès Urgences 2019, qui se tiendra à Paris du 5 au 7 juin, où elle est attendue de pied ferme. Sur le fond, Sibeth Ndiaye a défendu la pertinence de l'action gouvernementale pour faire face à l'engorgement des urgences. En matière de solutions "de court terme", elle a défendu la mise en place d'un "diplôme spécialisé d'urgentiste" (le nouveau DES de médecine d'urgence, qui devrait former environ 470 urgentistes par an à partir de 2022, contre 300 pour l'ex-Desc) et la vaccination par les pharmaciens de ville afin de "libérer du temps médical".
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