Revenus des médecins libéraux : les spécialités qui ont le plus souffert en 2020

17/09/2021 Par Aveline Marques
L'union nationale des AGA vient de dévoiler les revenus 2020 des médecins libéraux adhérents. Le bilan révèle une forte baisse du bénéfice net commercial pour bon nombre de spécialistes, frappées de plein fouet par la perte d'activité liée au Covid. 
 

89.597 euros. C'est le bénéfice net commercial (BNC) moyen, en 2020, des médecins généralistes libéraux adhérents d'une AGA. Soit une baisse de 1.5% par rapport à 2019 pour les omnipraticiens, chiffre l'Unasa, l'union nationale des AGA, qui compile ces statistiques chaque année. 

L'année dernière, les 15.864 médecins généralistes adhérents ont encaissé en moyenne 160 368 euros d'honoraires (contre plus de 168 000 euros l'année précédente, soit une baisse de 3.5%) et en ont rétrocédé 9 909€ à leurs remplaçants. Après déduction des charges, impôts et taxes (41.4% du total), mais avant prélèvement de l'impôt sur le revenu, ils ont terminé l'année avec un bénéfice comptable moyen inférieur à 90 000€, donc. Cette moyenne masque de fortes disparités : les médecins du premier quartile ont touché 39 271€, contre 156 142€ pour les praticiens du 4e quartile. 

Source : Unasa

 

Du côté des autres spécialistes, la baisse est encore plus forte, nombre de médecins ayant dû fermer leur cabinet durant le premier confinement ou ont subi les déprogrammations d'interventions dans les établissements. Les radiologues ont engrangé en 2020 un bénéfice moyen de 113 140€, inférieur de 8.1% à 2019. Chez les ophtalmologues le BNC moyen (143 314€) a diminué de 7.9% par rapport à l'année précédente. Les dermatologues affichent quant à eux un BNC moyen de 79 716€, en diminution de 7.3% par rapport à 2019. Les revenus des anesthésistes (163 519€), des gastro-entérologues (119657€), des cardiologues (128 139€ en moyenne) et des chirurgiens généraux (136 142€) ont chuté de 3% à 4%, tandis que les rhumatologues (74798€) ont perdu 6.2%. 

Rares sont les spécialités qui s'en sont bien sorties. C'est le cas par exemple des gynécologues obstétriciens (+1%) et médicaux (+4.1%), des endocrinologues (+6.1%) et des biologistes médicaux (+6.3%). 

Cette perte de revenus nets a été en partie amortie par les reports de charges consentis par l'Urssaf et la Carmf ainsi que par le dispositif d'indemnisation de la perte d'activités (Dipa) mis en place par l'Assurance maladie, dont les calculs définitifs viennent de tomber, entrainant un mouvement de contestation parmi les médecins (un tiers des bénéficiaires) à qui la caisse réclame des indus. 

 

Consultez les revenus de votre spécialité sur le site de l'Unasa

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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