Les présidents des dix caisses de professions libérales* viennent de rédiger une lettre ouverte à l'attention des candidats à la présidentielle, pour les enjoindre s'ils étaient élus de surseoir à l'application d'un décret que le gouvernement veut faire publier avant les élections, et qui restreint considérablement l'autonomie de gestion des caisses.
Pourquoi tant de hâte ? Dans cette lettre ouverte, les dix présidents s'interrogent. Selon leur analyse, le projet de décret, unanimement repoussé en juillet 2016, ressurgit aujourd'hui, "avec quelques modifications mineures", et instaure :
- Une restriction très forte de l'autonomie de gestion financière des caisses,
- Des procédures de suivi et de contrôle très lourdes et pour certaines, inapplicables,
- Un ratio d'investissement privilégiant les obligations d'Etat,
- Une baisse sensible des possibilités d'investissement en actions réduisant considérablement le financement de l'économie et de l'emploi.
Redoutant que les pouvoirs publics veuillent faire main basse sur leurs réserves (plusieurs dizaines de milliards d'euros, fruits des cotisations de 1,2 million d'affiliés), les dix présidents demandent aux candidats de "prendre l’engagement, si vous êtes élu, de faire réexaminer rapidement la réglementation financière s’appliquant à nos Caisses, avec l’objectif de maintenir leur contribution au financement de l’économie française". *Les présidents: Claude Jaquet, CRN. Alain Géniteau, CAVOM. Thierry Lardenois, CARMF. Frank Lefèvre, CARCDSF Monique Durand, CAVP et CNAVPL. Marie-Anne François, CARPIMKO. Gilles Désert, CARPV. Sylvain de Nombel, CAVAMAC. Jean-Claude Spitz, CAVEC. Philippe Castans, CIPAV
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