Cherche 200 volontaires pour déterminer l'impact de l'art sur le bien-être
Une étude menée à Caen, entre septembre et décembre 2024, va tenter de prouver les effets de l'art sur le stress, la concentration, la fatigue et le bien-être général. 200 volontaires sont recherchés pour participer à cette expérience.
Le CHU, le musée des Beaux-Arts de Caen et des chercheurs de trois laboratoires normands mènent conjointement une étude scientifique pour déterminer l'impact de l'art sur le bien-être, le stress, la fatigue. Ils se sont saisis de ce sujet à l'occasion du Millénaire de Caen prévu en 2025 et sont à l'initiative d'une expérience inédite : évaluer les bienfaits réels de l'art sur le cerveau chez les personnes sans pathologie et apporter des chiffres sur cette question, rapporte France 3 Normandie.
"Nous voulons la preuve scientifique qu'aller au musée et voir des œuvres participerait à l'amélioration d'une situation d'inconfort cérébral. Et pas seulement pour les personnes atteintes de pathologies", a expliqué Anne Bernardo, du service communication du Musée des Beaux-Arts de Caen avant de poursuivre : "Un jour, nous aurons peut-être la culture sur ordonnance."
De premiers résultats attendus mi-2025
Les scientifiques recherchent 200 volontaires, âgés de 18 à 65 ans, pour mener cette étude. Il est demandé aux potentiels participants d'être capables de regarder confortablement un tableau sans porter de lunettes. Et de ne pas être atteint de pathologies cérébrales. Les candidatures sont ouvertes jusqu'en septembre.
En pratique, les participants sélectionnés seront sollicités durant 2h30 in situ au Musée des Beaux-Arts de Caen pour regarder neuf tableaux des collections du site culturel, en portant un casque. "Le casque NIS (Near Infrared Signal) va mesurer les modifications des flux sanguins qui sont corrélées à l'activité du cerveau. Quand il y a des émotions positives, le flux du sang s'accélère", a détaillé le Pr Denis Vivien, praticien au CHU de Caen et coordinateur de l'expérimentation. La fréquence cardiaque sera également mesurée. "Le rythme cardiaque augmente avec les émotions" a poursuivi le praticien, en ajoutant que les volontaires découvriront une partie des tableaux seuls et une autre partie en binôme, avec un inconnu.
"C'est vraiment cette deuxième phase qui sera très intéressante pour voir si leurs émotions se synchronisent, selon le coordinateur de l'expérimentation. Si ça fonctionne, ça pourrait aider à la rééducation des patients victimes d'AVC par l'art, avec un binôme non malade", s'est enchanté le scientifique.
Les premiers résultats sont attendus mi-2025.
[avec France 3 Normandie]
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