Un demi-million de consult’ par an liées aux accidents de la vie courante chez les enfants
Une étude menée auprès de 200 généralistes et pédiatres libéraux estime à plus de 550 000 le nombre annuel de consultations liées aux accidents de la vie courante chez les enfants de moins de 15 ans.
Noyades, intoxications, brûlures, suffocations… Première cause de décès chez les enfants de 1 à 4 ans, deuxième cause chez les 5-14 ans, les accidents de la vie courante sont responsables de plus de 550 000 consultations en médecine de ville chaque année, révèle une étude publiée ce mardi. Environ 476 000 enfants de moins de 15 ans ont consulté un généraliste à la suite d’un accident de la vie courante dans l’Hexagonale au cours de l’année 2022-2023, et environ 77 000 ont consulté un pédiatre.
Un généraliste a eu en moyenne 9 consultations, et un pédiatre 29, pour des enfants de moins de 15 ans liées à un accident de la vie courante. Dans les trois-quarts des cas, les enfants n’étaient pas passés par les urgences avant. Les blessures les plus fréquentes étaient des contusions/ecchymoses ou des plaies ouvertes à la tête. Suivies des entorses aux membres. 80% des cas ont nécessité une prescription : médicaments, soins, absence scolaire, inaptitude au sport…
Diligentée par la Direction générale de la santé, et réalisée par les équipes Inserm et Sorbonne Université du réseau Sentinelles, l’étude souligne que "les circonstances de survenue des accidents suivent les grandes étapes de la vie des enfants". Ainsi, "les accidents survenaient le plus souvent à domicile chez les moins de 10 ans, lors d’activités sportives ou de loisirs à l’extérieur chez les 10 ans et plus", peut-on lire dans un communiqué de l’Inserm. Tandis que chez les moins d’un an, les accidents se produisent principalement "au cours d’une activité vitale comme le repas ou le repos".
Quel que soit l’âge, les chutes étaient la principale cause des accidents. Chez les moins de 5 ans, le mobilier – lits ou canapés – étaient le plus souvent impliqués. Du côté des plus âgés, les chutes étaient souvent spontanées, lors de jeux en trébuchant par exemple.
"Cette étude confirme que la prévention des accidents de la vie courante, dont sont victimes les enfants, représente un enjeu de santé publique", écrit l’Inserm, rappelant que cet enjeu est pris en compte dans la feuille de route 2024-2030 sur la pédiatrie et la santé de l’enfant. Celle-ci prévoit entre autres de renforcer la prévention des accidents de la vie courant chez les enfants de moins de 5 ans. Ce qui doit passer par des actions de sensibilisation et de communication auprès du grand public.
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