bétise

Un demi-million de consult’ par an liées aux accidents de la vie courante chez les enfants

Une étude menée auprès de 200 généralistes et pédiatres libéraux estime à plus de 550 000 le nombre annuel de consultations liées aux accidents de la vie courante chez les enfants de moins de 15 ans. 

26/09/2024 Par Louise Claereboudt
Santé publique
bétise

Noyades, intoxications, brûlures, suffocations… Première cause de décès chez les enfants de 1 à 4 ans, deuxième cause chez les 5-14 ans, les accidents de la vie courante sont responsables de plus de 550 000 consultations en médecine de ville chaque année, révèle une étude publiée ce mardi. Environ 476 000 enfants de moins de 15 ans ont consulté un généraliste à la suite d’un accident de la vie courante dans l’Hexagonale au cours de l’année 2022-2023, et environ 77 000 ont consulté un pédiatre.

Un généraliste a eu en moyenne 9 consultations, et un pédiatre 29, pour des enfants de moins de 15 ans liées à un accident de la vie courante. Dans les trois-quarts des cas, les enfants n’étaient pas passés par les urgences avant. Les blessures les plus fréquentes étaient des contusions/ecchymoses ou des plaies ouvertes à la tête. Suivies des entorses aux membres. 80% des cas ont nécessité une prescription : médicaments, soins, absence scolaire, inaptitude au sport…

Diligentée par la Direction générale de la santé, et réalisée par les équipes Inserm et Sorbonne Université du réseau Sentinelles, l’étude souligne que "les circonstances de survenue des accidents suivent les grandes étapes de la vie des enfants". Ainsi, "les accidents survenaient le plus souvent à domicile chez les moins de 10 ans, lors d’activités sportives ou de loisirs à l’extérieur chez les 10 ans et plus", peut-on lire dans un communiqué de l’Inserm. Tandis que chez les moins d’un an, les accidents se produisent principalement "au cours d’une activité vitale comme le repas ou le repos".

Quel que soit l’âge, les chutes étaient la principale cause des accidents. Chez les moins de 5 ans, le mobilier – lits ou canapés – étaient le plus souvent impliqués. Du côté des plus âgés, les chutes étaient souvent spontanées, lors de jeux en trébuchant par exemple.

"Cette étude confirme que la prévention des accidents de la vie courante, dont sont victimes les enfants, représente un enjeu de santé publique", écrit l’Inserm, rappelant que cet enjeu est pris en compte dans la feuille de route 2024-2030 sur la pédiatrie et la santé de l’enfant. Celle-ci prévoit entre autres de renforcer la prévention des accidents de la vie courant chez les enfants de moins de 5 ans. Ce qui doit passer par des actions de sensibilisation et de communication auprès du grand public.

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

6 débatteurs en ligne6 en ligne
Photo de profil de Hassan Chatti
985 points
Débatteur Passionné
Médecine physique et de réadaptation
il y a 3 mois
Est ce à l'assurance maladie de payer pour ces accidents, on a des assurances civils qui sont faites pour ça et peut être cela rendrait t il certains parents plus responsable ...
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6