Jeudi dernier, quatre médecins généralistes de Romillé (Ille-et-Villaine) étaient traduits devant la commission paritaire du département pour avoir pratiqué le C à 25 euros, conformément à la consigne de "désobéïssance syndicale" des généralistes de la CSMF. Ils risquent 4 mois de suspension de prise en charge de leurs cotistations sociales par la caisse. Si tel était le cas, le syndicat ouvrirait une souscription, par solidarité.
Présent sur place avec de nombreux confrères, jeudi dernier devant la CPAM d'Ile-et-Villaine, le Dr Luc Duquesnel, le président des généralistes de la CSMF, a pris la défense des quatres généralistes qui ont suivi la consigne syndicale, et accuse l'intransigeance de la directrice de la caisse. "La CPAM d'Ile-et-Villaine est dirigée par une directrice qui a décidé de faire du zèle. N'a-t-elle pas été jusqu'à faire pression sur la maire de Romillé pour qu'elle désavoue publiquement ses médecins généralistes ? Non seulement celle-ci ne les a pas désavoués, mais elle leur a apporté son soutien car il s'agit de médecins généralistes exemplairse et dévoués, qui prennent en charge la santé de la population de cette commune", écrit le Dr Duquesnel dans un communiqué. Et de s'interroger sur l'identité des coupables: les médecins généralistes? Ou l'assurance maladie, "qui a refusé d'engager des négociations tarifaires en janvier 2015, acculant ainsi les médecins à ce mouvement de désobéissance tarifaire" et est "responsable de la désaffection" pour la spécialité médecine générale (- 26 % entre 2007 et 2025)? Pour le président du syndicat, condamner les quatre généralistes de Romillé à six mois de suspension de prise en charge de leurs cotisations sociales par la CPAM relèverait de "maltraitance". Il les assure que le syndicat les défendra jusqu'au bout et ouvrira, si besoin était, une souscription nationale auprès des médecins généralistes, en signe de solidarité.
Romillé, radiologues: même combat
Signataire de la convention médicale, les chirurgiens, obstétriciens et anesthésistes du BLOC ont également pris parti, considérant que cette affaire bretonne et la baisse autoritaire des forfaits de l'imagerie médicale relevaient d'un "même symptôme". Ils ont également stigmatisé la "dérive autocratique de l'UNCAM".
Et d'ajouter au passage douter que "l'agitation extérieure convenue de syndicats non signataires conventionnels puisse être efficiente dans ces circonstances". Le syndicat met en cause la signature, par la CSMF (et le SML), de l'avenant N° 8 "qui a permis la mise en place de ce système de répression des médecins libéraux, dont ils s'offusquent aujourd'hui". Mais ils rappellent également que les représentants du BLOC étaient "eux, bien présents en commission paritaire locale pour y défendre l'intérêt de ces confrères, et que le combat continuera au sein de la commission paritaire nationale, pour que les forfaits de la radiologie redeviennent du domaine conventionnel",
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus