La commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS), qui vient de se réunir, indique une amélioration inattendue qui remettrait la sécu en quasi équilibre, après 17 années de déficit. Le "trou" ne serait plus que 300 millions pour la Sécu en 2018 au lieu des 2,2 milliards d'euros redoutés. Quant à la maladie, elle n'aurait plus qu'une ardoise de 500 millions d'euros, contre près de 5 milliards en 2017.
Selon les prévisions de la commission, relève le ministère de la Santé dans un communiqué, le déficit global du régime général et du fonds de solidarité vieillesse s’établit pour 2017 à 5,1 milliards d’euros, proche de la prévision initiale de 5,2 milliards d’euros. Du fait notamment du dynamisme de l’économie, le déficit devrait se réduire encore en 2018 pour atteindre entre 0,3 et 0,9 milliards d’euros, en nette amélioration par rapport à la prévision votée dans la loi de financement de la sécurité sociale en décembre dernier (-2,2 milliards). Agnès Buzyn et son homologue des Comptes public, Gérald Darmanin, se félicitent de cette évolution. "Les efforts de maîtrise de l’évolution de la dépense publique permettront de se donner des marges de manœuvre. Ils contribueront à redresser les comptes publics, à sauvegarder notre système de sécurité sociale et permettront la conduite des grandes réformes sociales qui nous attendent", ont-ils déclaré. Quoi qu'il en soit, ces bons résultats s'expliquent moins par des réformes structurelles que par une conjoncture porteuse. Les comptes s'améliorent grâce à l'accélération de la croissance économique porteuse de création d'emplois et donc d'un surcroît de cotisations sociales basées sur la masse salariale des entreprises, relève le figaro.fr. Le gouvernement a porté à 2 % sa prévision de croissance du PIB pour 2018, contre 1,7 % précédemment, et a révisé à la hausse l'anticipation de masse salariale du secteur privé, attendue désormais en augmentation de 3,9 % au lieu de 3,1%. Au final, selon ces nouvelles prévisions, les recettes de la Sécu (comportant aussi TVA, CSG etc) progresseraient de 3,4 % en 2018, induisant une amélioration du sold qui tient plus à cette conjoncture qu'à l'effort de maîtrise des dépenses, lesquelles continueraient de progresser (+ 2,2 %). De fait, les prestations maladie seraient responsables de la moitié de la croissance des dépenses. Les prestations vieillesse seraient plus dynamiques qu'en 2017 (+ 2,9 %) en raison de la fin de montée en charge du décalage de l'âge légal de la retraite, couplée à une revalorisation plus élevée des pensions en moyenne annuelle (+ 0,6 %). Quant aux prestations familiales, revalorisées de 0,8 % en moyenne annuelle, elles progresseraient à nouveau légèrement en 2018 (+ 0,3 %). Malgré cette hausse des dépenses, la branche maladie serait enfin proche de l'équilibre, avec un déficit de 500 millions, après un trou de 4,9 milliards en 2017. Elle retrouverait ainsi un niveau de solde comparable à 1999. [Avec lefigaro.fr]
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