Avec 80 % des voix, le président sortant (et seul candidat) a été reconduit par son conseil confédéral à la tête de la Confédération des syndicats médicaux français, pour un deuxième mandat de 4 ans. Le dimanche précédent, le Dr Patrick Gasser, avait également gagné son ticket pour un deuxième mandat à la tête des Spé de la CSMF.
La stratégie de fermeté vis-à-vis du pouvoir a payé. Elu à la tête de la centrale, voici quatre ans, le Dr Ortiz a entraîné le premier syndicat de France dans une bagarre totale contre Marisol Touraine, lors des années noires de la contestation anti loi de Santé. Non signataire de la convention, le syndicat a poursuivi cette ligne dure face à Agnès Buzyn et Nicolas Revel, le directeur de la CNAM, ce qui lui a permis d'amener vers ses positions, les deux avenants en cours de négociations sur la compensation de la hausse de la CSG pour les médecins du premier secteur, et sur la télémédecine. Et tant pis pour tous ceux qui prédisaient un ralliement immédiat de la Confédération au nouveau gouvernement, et une signature conventionnelle dans la foulée. Cette signature – pendante de l'issue de la négociation de ces deux avenants - n'est pas immédiatement à l'ordre du jour. Néanmoins, l'heure de la contestation dure semble bel et bien terminée face à un gouvernement qui prône l'écoute et le dialogue vis-à-vis des médecins. Homme de synthèse entre la branche généraliste de la Conf' et son pendant spécialiste - ce qui n'est pas toujours simple - le Dr Ortiz avait placé, dès le début de l'année, sa présidence sous l'angle des défis à relever en 2018 en commençant par l'accès aux soins en zones sous-denses. Le nephrologue des Pyrénées-Orientales avait sélectionné quelques mots clefs pour caractériser cette deuxième mandature souhaitée : le regroupement des praticiens, la mixité de l'exercice, en commençant par les statuts alors que la profession est régie par un "schéma en silo" plaçant les hospitaliers d'un côté, et les libéraux de l'autre. Le territoire est le troisième axe, la profession devant s'organiser pour "garantir partout un accès aux soins de qualité en assurant la continuité et la permanence des soins". Jean-Paul Ortiz appelle à l'innovation, d'abord organisationnelle, puis technologique, à la qualité et à la pertinence et demande que le processus de recertification soit aux mains de la profession. "La faculté est la référence scientifique pour la mise à jour des connaissances, la représentation de la profession par les syndicats doit être la référence de la pratique professionnelle : c'est donc aux CNP ou CMG de définir le contenu de cette recertification mal nommé", avait-il déclaré en janvier dernier. "La période actuelle nous invite à l'audace et ne nous permet ni l'immobilisme ni la frilosité", avait-il conclu. "Je propose à la médecine libérale d'être proactive et à la CSMF de mener la mutation de notre métier et de nos professions. C'est ambitieux mais enthousiasmant". A l’issue de son Assemblée Générale statutaire le samedi 10 mars 2018, le Conseil Confédéral a donc élu son nouveau Bureau national pour quatre ans. Le Dr Jean-Paul ORTIZ a été réélu Président Vice-présidents :
Dr Christine KOWALCZYK, médecin généraliste
Dr Rémi UNVOIS, médecin généraliste
Dr Brigitte VIREY, pédiatre Secrétaire Général :
Dr Stéphane LANDAIS, médecin généraliste Trésorier :
Dr Alain PROCHASSON, médecin généraliste Trésorier adjoint :
Dr Dominique PROISY, pneumologue Membres :
Dr Stéphane ATTAL, médecin généraliste
Dr Philippe CHAZELLE, stomatologue
Dr Franck DEVULDER, gastro-entérologue
Dr Luc DUQUESNEL, médecin généraliste, président Les Généralistes-CSMF
Dr Yannick FREZET, médecin généraliste
Dr Patrick GASSER, gastro-entérologue, président Les Spé-CSMF
Dr Julie MAZET, médecin généraliste
Dr Bruno SILBERMAN, radiologue
Dr Marc VILLACEQUE, cardiologue Membres cooptés :
Dr Christian Michel ARNAUD, anesthésiste (pôle hospitalisation privée)
Dr Philippe BOUTIN, médecin généraliste (CN URPS)
Dr Andry RABIAZA, chef de clinique en médecine générale (pôle jeunes médecins)
Dr Bernard ORTOLAN, médecin généraliste (pôle formation)
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