MG France demande une "revalorisation immédiate" des honoraires de maîtrise de stage

02/12/2019 Par Aveline Marques
Alors qu'un groupe de travail planche sur le développement des stages en ambulatoire, le syndicat réclame une hausse de la rémunération des MSU.

Actuellement, un médecin généraliste maitre de stage universitaire (MSU) accueillant un externe au cabinet touche une rémunération brute de 300 euros mensuelle ; un MSU encadrant un interne pour son stage ambulatoire de niveau 1 ou 2 reçoit quant à lui 600 euros par mois. Une rémunération jugée insuffisante, qui s'ajoute à des retards de paiement plusieurs fois dénoncés.

Alors qu'un groupe de travail sur le développement de l'offre de stage ambulatoire en 3ème cycle pour les spécialités médicales ayant un exercice majoritaire en ville vient de débuter ses travaux, MG France réclame dans un communiqué "une revalorisation immédiate" des honoraires des MSU et "la garantie d'une réduction des délais de paiement aujourd'hui constatés". L'enjeu est de donner "un coup d’accélérateur au développement des stages ambulatoires dans le cursus de formation des étudiants en médecine", afin de susciter des installations. Rappelons que la dernière loi de santé a rendu obligatoire la réalisation d'un stage ambulatoire en autonomie supervisée (Saspas) pour les internes de médecine générale en dernière année, ainsi que pour d'autres spécialités de premiers recours qui seront définies par décret. Il s'effectuera "en priorité" dans les zones sous-denses.

Un encadrement toujours trop faible
En amont du congrès du Collège national des généralistes enseignants (CNGE), le syndicat des enseignants de médecine générale (SNEMG) a fait le point sur les effectifs de la spécialité : 185,5 équivalents temps plein étaient recensés au 1er janvier 2019 (+5,1% en un an) pour encadrer 25 495 étudiants de deuxième cycle et 14 858 étudiants de 3ème cycle de médecine générale. Soit un taux d'encadrement de 1 pour 80, contre 1/86 au 1er janvier 2018. Mais cette amélioration cache la diminution (-3,7%) du nombre de postes d'internat en MG depuis la réforme de 2017, pointe le SNEMG, qui rappelle en outre que le taux d'encadrement en MG reste très inférieur à celui des autres disciplines (1/10).

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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