Le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) proteste contre la décision du Gouvernement de repousser à un délai "indéterminé" le passage du DES de médecine générale de trois à quatre ans. Une disposition qui va "détourner les internes de la médecine générale" et aggraver la pénurie démographique, redoute le collège.
La réforme du 3e cycle doit entrer en vigueur à la rentrée prochaine. Le nouveau Diplôme d’études spécialisées (DES) de médecine générale devait à cette occasion se développer et devenir l’équivalent des autres DES pour construire une 4ème année professionnalisante qui aurait permis aux internes de s'installer à l'issue de leur DES, ce qu'ils ne font pas actuellement, rappelle le CNGE dans un communiqué. Cette disposition aurait également permis d'augmenter le nombre de stages en médecine générale, en santé de la femme et de l'enfant et enfin, d'orienter le cursus des étudiants vers la médecine générale "en ne permettant plus que le DES de médecine générale ne soit qu'une voie de passage vers d'autres exercices les détournant de la médecine générale". Mais tel n'a pas été le choix des ministres de la Santé et de l'Enseignement supérieur, qui ont choisi de ne pas choisir en décidant que le DES de médecine générale ne devait passer à quatre ans que "dans un délai indéterminé". "La médecine générale sera donc la seule spécialité, dont le DES s'obtient en trois ans", grince le collège. En outre, il ne serait plus question d’avoir un stage en santé de l’enfant et un stage en santé de la femme. A la place, apparaitrait un stage dit "libre" "même s’il n’a pas de rapport avec la médecine générale, s’il oriente vers d’autres disciplines que la médecine générale y compris en milieu hospitalier". "Le DES de médecine générale serait donc, encore plus qu’avant, un DES de transit, voie organisée la plus courte encourageant les internes à le choisir pour s’orienter vers d’autres exercices, hospitaliers ou divers, mais ne les destinant pas à la médecine générale" dénonce le collège des enseignants. Ses membres redoutent une aggravation de la démographie médicale des médecins généralistes. Et demandent que les ministères "reviennent à la raison et annulent ces changements de dernière minute".
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