La consommation d’alcool, avec modération bien entendu, est un sujet de discussion inextinguible. En effet, selon le type de risque évalué, on lui trouve autant d’avantages que d’inconvénients. Dans la liste des avantages, on pourra désormais placer cette nouvelle étude publiée dans la revue Diabetologia montrant qu’une consommation modérée d’alcool 3 à 4 jours par semaine réduit le risque d’apparition d’un diabète si l’on compare ces buveurs modérés à des abstinents.
L’étude a été réalisée à partir des données de la Danish Health Examination Survey 2007-2008. Parmi un total de 76 484 participants, 28 704 hommes et 41 847 femmes étaient éligibles. Le suivi a duré 4.9 ans, période durant laquelle la consommation d’alcool (bière, vins et spiritueux) a été suivie au moyen de questionnaires autoremplis. Durant ce suivi de près de 5 années, le nombre de nouveaux cas de diabète a été de 859 parmi les hommes et de 887 parmi les femmes. Après ajustement sur les facteurs confondants, il s’avère que le facteur le plus influent sur le risque de diabète est le nombre de jours de consommation d’alcool : s’il est de 3 ou 4 par semaine, le risque de survenue d’un diabète est moindre qu’en cas d’abstinence, avec un hazard ratio de 0.73 pour les hommes (IC 95% = 0.55 – 0.94) et de 0.68 pour les femmes (0.53 – 0.88). C’est avec la consommation de vin et de bière que cet "effet protecteur" est particulièrement marqué, davantage qu’avec les spiritueux. Une des hypothèses avancées par les auteurs est l’impact de l’alcool sur la sensibilité à l’insuline avec une diminution de l’insulinorésistance. Un résultat qui mérite certainement d’être confirmé par d’autres études.
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