Chrononutrition : l’Anses précise la place de chaque repas
Comment répartir au mieux les repas dans la journée pour assurer une bonne santé ? C’est à cette question qu’a cherché à répondre l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), qui vient de rendre public un rapport sur le sujet. Il en ressort que le diner doit être léger et tôt, et que la distribution du petit déjeuner à l’école n’a pas de bénéfice démontré.
Ainsi, les experts ont étudié la littérature scientifique relative à la chrononutrition. Ils constatent, tout d’abord, « le manque d’études robustes dans ce domaine », et encourage à développer de nouvelles recherches. D’après les données disponibles, ils concluent cependant qu’il est nécessaire de limiter les apports caloriques en soirée : « il existerait un lien entre un apport énergétique élevé dans la soirée et une augmentation du risque d’obésité » précise l’agence sanitaire dans un communiqué. Elle préconise donc de prendre un « dîner léger le soir » et de manger « suffisamment tôt pour respecter un délai d’environ deux heures entre le dîner et le coucher ».
L’Anses s’est par ailleurs penchée sur les effets éventuels de la distribution de petits déjeuners à l’ensemble des enfants dans certaines écoles primaires volontaires des réseaux d’éducation prioritaire. De premières données datant de 2021, montraient en effet, que seuls 6 % des enfants ne prenaient pas de petit déjeuner.
Au vu des données actuelles, l’Anses conclut que la balance bénéfice/ risque ne penche pas en faveur de cette mesure. Les bénéfices ne sont pas clairs : « il n’y a pas de preuves scientifiques de risque de surpoids, d’obésité ou d’altération des performances cognitives lié à l’absence de petit déjeuner chez les enfants ». Et le manque d’appétit des enfants au moment du petit-déjeuner, ne reflète pas forcément un déficit alimentaire, mais « pourrait être dû à un dîner trop copieux ou trop tardif, ou à une durée de sommeil trop courte » souligne l’agence. En outre cette mesure peut entrainer la prise d’un petit déjeuner supplémentaire pour les enfants, et donc un apport énergétique supplémentaire, qui pourrait aggraver le risque de surpoids et d’obésité. L’Agence estime donc que « l’absence de petit déjeuner ne doit pas conduire à une compensation systématique. Elle doit avant tout alerter sur l’hygiène ou les conditions de vie générale de l’enfant, qui peut être à l’origine de problèmes de santé et notamment d’obésité ».
Références :
Avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses)
Rapport d’expertise collective (29 mai)
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