En se fondant sur les données du Pmsi, les données de décès du registre CépiDC entre 2000 et 2014, et les données de l’Échantillon généraliste des bénéficiaires de l’assurance-maladie, une équipe de Clermont-Ferrand a observé qu’entre 2000 et 2015, l’incidence des hospitalisations pour une intoxication accidentelle liée aux antalgiques opioïdes (AO) a augmenté de 128 % et les décès liés aux AO de 161 %, soit une multiplication des hospitalisations par 2,3 et des décès par 2,6.
On pouvait répartir les patients hospitalisés en trois groupes : patients souffrant de cancer (29 %), patients présentant une dépendance aux opiacés et substitués (13 %) et un dernier groupe (58 %) pour les autres patients (âge médian 60 ans ; majoritairement des femmes). 45 % de ces patients avaient bénéficié d’une délivrance d’un AO dans le mois précédent. La même équipe a également observé, à partir des données exhaustives du Sniiram en population pédiatrique, qu’en 2015, comparativement à 2012, la prévalence d’utilisation des AO a augmenté de 20 % dans la population pédiatrique et de 78 % chez les moins de 12 ans. Chez ces derniers, si l’utilisation de la codéine a diminué (de 66 % en 2012 à 18 % en 2015), en revanche celle du tramadol a augmenté (de 32 % en 2012 à 84 % en 2015) avec 90 % d’utilisation de formes buvables. Les auteurs observent, en outre, qu’il persiste une pratique de prescription de codéine chez les moins de 12 ans malgré l’interdiction de celle-ci avant cet âge.
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