Pour protéger le nouveau-né de la coqueluche, - une maladie particulièrement grave à cet âge (90% des décès surviennent chez des nourrissons de moins de 6 mois) - , la Haute Autorité de Santé (HAS) préconise, en plus de la stratégie de cocooning (vaccination de l’entourage) de vacciner désormais aussi les femmes enceintes lors du 2ème trimestre de la grossesse. Elle conseille de le faire particulièrement entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée, ce qui permet au nouveau-né d’être protégé grâce au passage transplacentaire des anticorps anticoquelucheux de la mère. Cette vaccination peut se faire avec les vaccins non-vivants tétravalents disponibles à ce jour en France. Elle devra, en outre, être répétée à chaque grossesse car si la vaccination est trop ancienne, le taux d’anticorps diminue et devient insuffisant pour protéger le nourrisson. Cette vaccination est aussi possible en même temps que celles contre la grippe saisonnière ou le Covid-19. Les HAS rappelle que cette vaccination de la femme enceinte est efficace et bien tolérée, comme le montrent des données en vie réelles recueillies à l’étranger sur plus de 10 ans. Son efficacité a été prouvée sur le taux d’hospitalisations (réductions entre 58,3 et 84,3%), et sur la mortalité (réduction de 95 % environ en Angleterre et au Pays de Galles), chez les nourrissons de moins de 3 mois Si cette vaccination n’a pas pu être effectuée pendant la grossesse, c’est la stratégie de cocooning qui sera maintenue, avec la vaccination de la mère en post-partum immédiat « avant la sortie de la maternité » précise la HAS, et « même si elle allaite », associée à celle de l‘entourage du nouveau-né (parents, fratrie, grands-parents etc.). Par ailleurs, la HAS souligne le rôle central des professionnels de santé, tant sur le plan de la formation et les aspects techniques de cette mesure, que sur la communication. Elle souhaite, en particulier, qu’une première information sur la vaccination soit donnée aux parents dès le début du suivi de la grossesse, idéalement lors des visites pré-conceptionnelles, et encourage le développement de supports d’information adaptés aux différents publics. Les femmes enceintes pourront aussi bénéficier de la capacité récente des infirmiers, pharmaciens et sage-femmes à effectuer les vaccinations contre la coqueluche, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la grippe.
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