Saisie par le Directeur général de la santé sur la pertinence du maintien de la contre-indication à la primo-vaccination chez les enfants et ados ayant un antécédent de syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (Pims) à la suite d’une infection par le Sars-CoV-2, la Haute Autorité de santé (HAS) a rendu son avis ce vendredi 18 mars. Entre le 20 mars 2020 et le 24 février 2022, 1.022 cas de Pims ont été signalés en France, avec un âge médian des cas de 7 ans, d’après les données épidémiologiques de Santé publique France (SpF). Dans son avis, la HAS constate toutefois "une baisse du nombre de cas de Pims au cours des dernières semaines". Ainsi, l’instance s’est prononcée en faveur d’une levée de cette contre-indication à la primo-vaccination, qu’elle avait formulée en août. Elle s’appuie pour cela sur l’analyse de la PRAC (Pharmacovigilance Risk Assessment Committee) qui conclut à "l’absence de preuve d’un lien possible entre les vaccins contre la Covid-19 et les très rares cas de syndrome inflammatoire multi-systémique".
L’autorité sanitaire rapporte par ailleurs une "efficacité de la vaccination pour réduire de manière significative les cas de Pims" chez les enfants et les adolescents. Et "l’absence de données disponibles sur le risque de second Pims, chez les enfants ou adolescents ayant un antécédent de Pims post-Covid-19, indépendamment de leur statut vaccinal". La Haute Autorité de santé recommande toutefois de respecter un délai d’au moins trois mois après la guérison du Pims avant de vacciner l’enfant, à l’instar des Etats-Unis ou du Québec. Dans son avis, elle ajoute que "les données récentes, en vie réelle, concernant l’efficacité vaccinale chez les enfants dans le contexte omicron, doivent être prise en compte dans les travaux qu’[elle] mènera prochainement afin d’aboutir à des recommandations relatives à une stratégie vaccinale contre le SARS-CoV-2 de moyen et de long terme". "Celles-ci intégreraient notamment l’arrivée prochaine de nouveaux vaccins et de vaccins adaptés aux différents variants circulants, ainsi que les données relatives au risque de formes sévères chez l’enfant."
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