En analysant les courbes de mortalité et d’espérance de vie, cette étude confirme la surmortalité masculine liée au Covid en France, mais uniquement pour les plus de 55 ans. Ainsi, avant la cinquantaine l’écart est plus faible que celui observé pour la mortalité générale ; il est plus important à partir de la tranche d’âge 55-64 ans. « Cela pourrait venir d’un plus grand risque pour les hommes d’être contaminés, du fait de leurs comportements – moindre respect des gestes barrière, plus grande interaction sociale, moins de télétravail – et aussi de comorbidités (hypertension, diabète), plus fréquentes chez eux à partir de la cinquantaine » détaille l’Ined. Le pic se situe vers 65-74 ans, quelle que soit la période de la pandémie. Cependant, l’importance des différences entre décès chez les hommes et chez les femmes a évolué au cours du temps. Ainsi, « une première bosse » est constatée pour les 25-34 ans au 1er semestre 2020. « Elle pourrait s’expliquer par des comportements plus à risque chez les jeunes hommes que chez les jeunes femmes, un peu comme pour la mortalité accidentelle. Et aussi par la très forte mortalité par Covid-19 chez les jeunes adultes étrangers expliquent l’Ined. La première vague a en effet été particulièrement meurtrière chez les personnes nées à l’étranger, en particulier celles nées en Afrique ou en Asie, car résidant souvent dans les régions les plus touchées par cette vague (Île de France, Grand Est), et exerçant aussi des métiers ne permettant pas le télétravail et exposant beaucoup à l’infection ». Par la suite, les auteurs constatent un probable impact de la vaccination avec un affaissement de la bosse principale, centrée vers 65-74 ans, au 2e semestre 2021. Enfin, cette surmortalité masculine liée au Covid place la France dans la moyenne quand on la compare à celle observée dans d’autres pays. « Elle est plus élevée qu’en France en Italie et en Espagne, et moindre en Angleterre-Galles et aux États-Unis » précise l’étude.
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