La HAS lève la limite d’âge pour l’utilisation des tests antigéniques et autotests

27/04/2021 Par Louise Claereboudt
Infectiologie
S’appuyant sur une méta-analyse, la Haute Autorité de santé a estimé, ce lundi 26 avril, que les tests antigéniques (TDR/Trod/autotests) sur prélèvement nasal peuvent également être “un outil de dépistage chez les moins de 15 ans”. Selon l’autorité sanitaire, ils peuvent être pertinents, notamment en milieu scolaire.

  Après avoir rendu un avis favorable à l’utilisation des tests antigéniques par prélèvement nasal pour les plus de 15 ans, le 16 mars, la Haute Autorité de santé a complété ses travaux et jugé qu’ils pouvaient être également utilisés pour les moins de 15 ans, estimant qu’ils pouvaient s’avérer “pertinents pour briser les chaînes de contamination, notamment en milieu scolaire”. “Chez les enfants, les données de performance des tests antigéniques nasaux sont limitées, en particulier pour les cas asymptomatiques. Toutefois, les quelques études cliniques sont rassurantes quant à leurs performances dans cette population pédiatrique et permettent de supprimer la limite d’âge précédemment posée”, a-t-elle écrit dans un communiqué diffusé ce lundi 26 avril. Jugés “moins invasifs” que sur prélèvement nasopharyngé, les tests antigéniques (TDR/Trod/autotests) sur prélèvement nasal “ont l’avantage d’allier rapidité de résultat [15 à 30 minutes, NDLR] et possible utilisation de manière répétée chez un plus large public”. Elle recommande ainsi la mise en place de dépistages itératifs à large échelle par autotests antigéniques nasaux “chez les élèves, les enseignants et le personnel en contact avec les élèves”. La HAS formule des recommandations quant à leur utilisation : Ces autotests doivent être “réalisés au moins une fois par semaine selon les modalités de prélèvement les plus adaptées à l'âge, aux capacités de l’enfant et au contexte local”. Pour les étudiants, lycéens et collégiens, ils peuvent être réalisés en “autonomie”. Pour les plus jeunes, en école primaire, “l’auto-prélèvement initialement supervisé est également envisageable mais il est préférable que le test soit fait par les parents ou le personnel formé”. En maternelle, “le prélèvement et le test devront être réalisés par ces mêmes acteurs”. Pour les publics très jeunes, la Haute Autorité de santé rappelle que les tests RT-PCR salivaires sont également envisageables. Attention, pour les tests sur prélèvement salivaire en autotest, la HAS juge que les données disponibles, “très hétérogènes”, “ne permettent pas à ce stade de montrer que ces tests présentent une efficacité suffisante pour pouvoir être recommandés”. Pour les tests antigéniques sur prélèvement nasal pour les moins de 15 ans, comme pour les adultes, un résultat positif doit être confirmé par un test RT-PCR, précise la HAS, notamment pour identifier le variant en cause. “Un résultat négatif n’exclut pas quant à lui que la personne testée soit porteuse du virus”, indique-t-elle.

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