C’est dans ce contexte que des scientifiques experts du système immunitaire évoquent la piste du BCG, ce vieux (centenaire l’an prochain) vaccin contre la tuberculose, également utilisé depuis une quarantaine d’années, avec succès, en instillations intravésicales dans le traitement du cancer non invasif de la vessie. Ce dernier traitement repose sur le concept de l’immunostimulation, également tenté contre d’autres pathologies comme par exemple la maladie de Crohn dans les années 1980, mais là sans grand succès.
Un article du Figaro (édition du 26 mars) rappelle que ce vaccin aurait des effets indirects, en stimulant l’immunité innée, ce qui expliquerait pourquoi les vaccinés par le BCG développent moins d’infections dans l’année qui suit leur vaccination que les non vaccinés (constat fait dès 1920 par Carl Näslund, un médecin suédois). Le BCG contribuerait en effet à la régulation du système immunitaire mais aussi de l’inflammation, cette dernière faisant toute la gravité des formes pulmonaires graves des infections à COVID-19. Un chercheur néerlandais, Mihai Netea, de l’université Radboud, lance actuellement un essai sur des soignants au contact de patients infectés. Ce sont 1.000 soignants qui vont être recrutés dans des hôpitaux hollandais, ils recevront le vaccin ou un placebo. L’évaluation de l’efficacité protectrice du BCG se fera par le suivi de l’absentéisme de ces soignants, étant entendu qu’une vérification sera faite du motif de ces jours d’absence, infection à coronavirus, qu’elle qu’en soit l’importance, ou autre cause, infectieuse ou non. Les résultats sont attendus d’ici 3 à 4 mois. [avec Le Figaro]
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