Tramadol et codéine, uniquement sur ordonnance sécurisée
Les médicaments opioïdes contenant du tramadol ou de la codéine devront être prescrits uniquement sur une ordonnance sécurisée à partir du 1er décembre prochain. Cette décision, prise par Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), vise à renforcer la sécurité des patients.
Les médicaments opioïdes contenant du tramadol ou de la codéine devront être prescrits uniquement sur une ordonnance sécurisée à partir du 1er décembre prochain. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a ainsi décidé de renforcer la sécurité des patients utilisant ces traitements à fort potentiel addictif et de mésusage. En outre, la durée maximum de prescription sera de 12 semaines pour tous ces traitements.
Les autorités sanitaires ont, en effet, constaté une persistance des cas de mésusage (abus, surdosages) malgré les mesures qui ont été prises depuis 2017 (prescription obligatoire, durée de 3 mois pour le tramadol, boites contenant moins de comprimés, information des prescripteurs...). Mais "ces mesures n’ont pas permis de réduire suffisamment les mésusages associés à ces médicaments, c’est pourquoi nous prenons de nouvelles mesures", explique l’ANSM.
En conséquence, à compter du 1er décembre 2024, les médicaments contenant du tramadol ou de la codéine, seul ou en association à d’autres substances (paracétamol, ibuprofène…) seront donc dispensés uniquement sur présentation d’une ordonnance sécurisée. Le dosage, la posologie et la durée de traitement doivent y être inscrits en toutes lettres. Et, la durée maximale de prescription des traitements contenant de la codéine sera, comme pour le tramadol, de 12 semaines maximum. Ces deux mesures concernent également la dihydrocodéine.
L’agence française du médicament prépare aussi des documents d’information pour les patients. Et elle envisage "de demander aux laboratoires d’apposer des mentions d’alerte sur les boîtes de médicaments contenant du tramadol ou de la codéine".
Références :
Point d’information de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, 26 septembre)
La sélection de la rédaction
La vente libre d'ibuprofène devrait-elle être interdite?
Armand Moraillon
Non
D'une part, Il me semble que les pharmaciens connaissent mieux les effets nocifs des médicaments et des associations médicamenteus... Lire plus