Variole du singe : un risque potentiel de transmission par l’alimentation, selon l’Anses

07/07/2022 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
L’agence sanitaire « ne peut exclure » un risque de transmission, via des aliments contaminés par une personne malade.

  Devant l’augmentation du nombre de personnes infectées par le virus Monkeypox responsable de la variole du singe en France comme en Europe, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a été saisie, en urgence, pour savoir s’il pouvait exister un risque de transmission de ce virus par les aliments, en plus de la transmission par contact direct avec une personne malade, ou par les gouttelettes respiratoires. Pour l’agence, ce risque de transmission par l’alimentation « ne peut pas être exclu », même si « à ce jour, une transmission du virus par ingestion d’un aliment contaminé n’est pas avérée.  Ainsi, une personne malade peut contaminer un aliment qu’elle manipule, en particulier lorsqu’elle présente des lésions de la peau. « L’aliment peut aussi être contaminé après contact avec une surface elle-même contaminée ». La transmission à une autre personne peut ensuite se faire par ingestion ou manipulation de l’aliment contaminé. L’Anses conseille donc d’appliquer des bonnes pratiques d’hygiène pour prévenir ce risque de transmission. Tout d’abord, l’isolement du malade est indispensable. Il s’agit ensuite, comme pour toute blessure infectée sur les mains, quelle qu’en soit l’origine, de ne pas manipuler des aliments, ni cuisiner pour d’autres personnes. Ces mesures doivent aussi s’appliquer même en cas de suspicion de variole du singe (éruptions cutanées, fièvre, maux de tête, fatigue, douleurs musculaires…). Par ailleurs, l’Agence recommande aux professionnels de la restauration ou de l’industrie agroalimentaire de sensibiliser les travailleurs aux symptômes de ce virus « pour qu’ils puissent se déclarer rapidement en cas d’infection et permettre la gestion efficace des personnes contact ». En outre, elle rappelle que le virus est « persistant dans l’environnement ». Il apparait donc nécessaire d’« appliquer les bonnes pratiques d’hygiène, de nettoyage et de désinfection des matériels et des locaux pour limiter la contamination dans les espaces ayant pu être fréquentés par des personnes contaminées ».

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