Flying doctors : après les hospitaliers, le maire de Nevers veut faire venir des médecins libéraux par avion
Près d’un an après sa mise en place, le pont aérien a permis à plus de 120 médecins ou professionnels de santé de se rendre, depuis Dijon, à Nevers pour renforcer les équipes de l’hôpital. L’idée inédite du maire de Nevers avait suscité de vives réactions, notamment de la part des écologistes qui ont crié au scandale environnemental. Dans une interview accordée en décembre 2022 à Egora, Denis Thiot s’était opposé à une forme d’"écologie bloquante" et avait indiqué ne pas avoir d’autre choix pour permettre à ses concitoyens d’être correctement pris en charge. C’est ainsi que le 26 janvier dernier, les premiers médecins dijonnais posaient un pied sur le tacrmac de Nevers, sous les caméras de nombreux médias.
Après une quarantaine de rotations cette année, le pont aérien observe une courte pause le temps des fêtes. A la rentrée, l’opération sera élargie, a annoncé le maire au Journal du Centre. En effet, les huit places du petit avion ne sont pas toujours occupées. Alors pour rentabiliser le trajet, l’élu LREM entend l’ouvrir aux médecins libéraux. Jusqu’ici seuls les personnels venus rendre servir à l’hôpital de Nevers pouvaient monter à bord, car c’est l’établissement qui finance les vols. Les médecins libéraux volontaires devraient donc financer leur billet. Le maire envisage également de l’ouvrir à des entreprises. "Ce ne sera plus les flying doctors, mais les 'flying' tout court, dont des docteurs."
"L’hôpital est d’accord pour continuer, ça reste une alternative intéressante tant qu’il n’y a pas plus de médecins sur le territoire", a précisé le maire, qui rappelle que l’hôpital ne réalise pas suffisamment d’interventions chirurgicales, génératrices de recettes. Et de louer : "30 patients qui ne vont pas à Dijon grâce au flying doctors, c’est l’équivalent en CO2 d’un vol entre Dijon et Nevers."
[avec Le Journal du Centre]
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