Prison pour le patient qui a tenté d'étrangler un médecin avec son stéthoscope
Ce jeudi 9 novembre, un homme a été condamné à huit mois de prison en semi-liberté par le tribunal d'Evry-Courcouronnes (Essonne). Il doit également verser 3 749 euros à la victime.
Les faits remontent au 22 juillet dernier. Dans la soirée, un homme est placé en garde à vue pour des faits de violences. L'individu alcoolisé et sous emprise de médicaments est emmené à l’hôpital d’Arpajon. Un médecin urgentiste l’examine et indique aux gendarmes que l’état de l’homme ne lui permet pas de retourner en garde à vue. Malgré ce "diagnostic plutôt positif", selon l’avocat de la partie civile, la situation dégénère. Le prévenu, attaché au niveau des chevilles, s'en prend au médecin. Il lui assène plusieurs coups de poing et tente de l’étrangler à l’aide de son stéthoscope. Le praticien obtient une ITT de 10 jours.
Devant le juge, le prévenu s’est excusé et assure regretter son geste : "Je suis désolé. Je ne me souviens pas [du] visage [du médecin]. Je ne me souviens même pas avoir été à l’hôpital." L’homme, déjà connu des services de police pour conduite sans permis, sous l'influence de stupéfiants et violences sur conjoint, a été placé sous contrôle judiciaire. Alcoolique, il assure avoir arrêté sa consommation.
Pour le médecin, qui n’en est pas à sa première agression, il reconnaît que celle-ci était différente. "Il est vrai que dans notre profession, nous subissons de plus en plus d’agressions verbales. Mais là, c’était physique. À ce point-là, c’était la première fois. Depuis, je suis devenu extrêmement méfiant. Au moindre signe d’agressivité d’un patient, je m’écarte. Ça m’est resté", confie-t-il.
La substitut du procureur à quant à elle dénoncé des faits "inadmissibles". "Ce monsieur était en garde à vue pour des violences. Il a des droits et voit un médecin. Mais en principe, c’est une situation qui incite à se tenir à carreau, faire profil bas. Le médecin agissait dans son intérêt. Ses troubles psychologiques n’entament pas sa responsabilité pénale", déplore-t-elle.
[Avec Le Parisien]
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