En juin dernier, la démission du maire de Saint-Brévin-les-Pins a fait la une des journaux locaux : ce médecin généraliste de profession avait décidé de quitter sa ville après avoir reçu des menaces et intimidations à son encontre de la part de l’extrême droite et l’incendie volontaire de sa maison et de ses voitures. Il laissait derrière lui son siège d’édile et son cabinet de consultation.
Ouest-France rapporte ce mardi 7 novembre que son départ ainsi que celui d’un confrère a rendu très difficile la situation sanitaire sur place. Surchargé, le cabinet communal compte désormais plus de 2 000 patients sur liste d’attente. “Il ne reste que le 15 ou traverser la Loire pour aller à SOS médecins de Saint-Nazaire, mais la majorité des résidents ne sont plus motorisés”, précise le quotidien. “Je vis en résidence senior, [il] était le principal praticien et pour nos résidents, trouver un nouveau médecin traitant et une galère”, fait savoir un lecteur à nos confrères.
Des travaux ont pourtant été initiés ces dernières années dans la commune avec la création d’un centre municipal de santé qui accueille quatre médecins salariés. Un autre centre plus grand, qui proposera huit cabinets et deux salles d’attente devrait voir le jour d’ici peu.
“La mer ne suffit plus à faire venir les médecins”, constate de son côté le Dr Cédric Rat, président de la CPTS du pays de Retz, qui regroupe plus de 300 professionnels de santé. Dressant un constat de pénurie dans les communes voisines, le praticien rappelle que pour les médecins en exercice dans ce territoire, la pression est “encore plus difficile à gérer” dans ce contexte.
[avec Ouest France]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?