Le bureau de l'Isni accusé de détournement de fonds

28 juillet, 9h45 : l'article a été modifié afin de préciser que le prêt a été accordé à un salarié de l'Isni et non à un élu du bureau

A l'Isni, le temps est à l'orage en ce mois de juillet. La Lettre de la santé et du social révèle qu'au cours d'une réunion tendue, qui s'est tenue au début du mois, des accusations de détournement de fonds ont été lancées à l'encontre du bureau. En cause, un prêt de 75 000 euros consenti à l'un des salariés de la structure, rapidement remboursé. Ces accusations auraient entrainé des "démissions en cascade" de membres du bureau, à commencer par celle d'Olivia Fraigneau, la présidente, dont le mandat courait jusqu'au 10 septembre.  

Joint par Egora, la future urgentiste reconnaît qu'un prêt a bien été accordé, mais assure qu'"il n'y a pas eu de détournement de fonds commis". "Oui, il y a un prêt qui a été fait à un employé, comme ça se fait dans tous les types de structure, affirme-t-elle. Ça a été cadré par l'expert-comptable, tous les comptes sont vérifiés. Le prêt n'est même plus un sujet, il est remboursé depuis longtemps." L'actuelle présidente dénonce des "accusations graves", "sans fondements", "qui se basent sur des on dit" et qui pourraient motiver des poursuites pour "diffamation".  

Olivia Fraigneau confirme plusieurs départs du bureau, dont le sien, au 1er août. "Je m'en vais parce que mon mandat est fait, ça fait un peu plus d'un an que je suis présidente, on s'est battus tout l'année, fait-elle valoir. Mon bureau est hyper fier de ce qu'il a accompli." Et de citer la lutte contre les mesures coercitives, contre la 4e année d'internat de médecine générale et pour que les internes "ne soient oubliés d'aucun texte de revalorisation". "Je termine mon mandat avec un rapport sur l'égalité des chances entre les hommes et les femmes et sur la parentalité pendant l'internat, ce sont vraiment des choses dont je suis hyper fière. Mais aujourd'hui être à l'Isni c'est beaucoup de boulot, beaucoup de stress ; moi j'ai fait ce que j'avais à faire. La continuité de l'Isni est assurée, il est temps pour moi de retourner auprès de mes patients, de me consacrer au reste de mes projets académiques et professionnels, j'ai donné tout ce que j'avais à donner à cette structure." 

L'actuel vice-président et interne en cardiologie, Guillaume Bailly, prendra la présidence du syndicat à compter du 10 septembre.