Ampoule fatale de curare à la place d'un antispasmodique : une infirmière reconnue coupable d'une erreur
Le tribunal de Saintes a reconnu, ce jeudi 19 janvier, la culpabilité d'une infirmière et de l'hôpital de Jonzac, après le décès en octobre 2016 d'une patiente, suite à une erreur médicale. La femme, âgée de 59 ans est hospitalisée dans l'établissement pour une simple coloscopie. L'opération se déroule parfaitement mais la patiente se plaint de douleurs au ventre. Au lieu du Débridat, un antispasmodique, l'infirmière se trompe et lui injecte de l’atracurium un dérivé du curare, qui était périmé. La patiente décédera un peu plus tard, seule dans sa chambre. L’audience, 17 novembre, devant le tribunal correctionnel de Saintes, n’avait pu clarifier comment ce produit mortel s’était retrouvé dans un frigo du service de l’hôpital de jour, sans sécurisation particulière, alors que l’ampoule ressemble beaucoup à celle du Débridat. Ce drame avait mis en lumière divers manquements. En effet, l’Agence régionale de santé avait dénombré 18 "écarts" par rapport à la réglementation.
Au total, le centre hospitalier et quatre professionnelles étaient poursuivis par la justice. Lors du procès le Parquet avait requis 12 mois avec sursis pour l'infirmière, 6 mois avec sursis pour la pharmacienne, et une amende pour l'hôpital. Le tribunal a finalement condamné l'infirmière à 12 mois avec sursis, 10 mois avec sursis pour l'ancienne pharmacienne, et relaxé les deux autres prévenues (une autre infirmière et la cadre de santé). L'hôpital de Jonzac a été condamné à 30 000 euros d'amende, dont 15 000 avec sursis. [Avec sudouest.fr et francebleu.fr]
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