Covid : "La campagne de vaccination ne va pas assez vite", la piqûre de rappel du ministère de la Santé
En France, 69% de la population à un schéma vaccinal complet. Depuis la mi-décembre, le cap des 145 millions d'injections a été franchi. "On n'a jamais autant vacciné dans notre pays qu'au cours des 18 derniers mois", a constaté le ministère de la Santé lors d'un point presse organisé ce mardi 21 juin.
"Depuis mi-avril, la ville réalise 90% des vaccinations, principalement les pharmacies d'officine. La semaine dernière, ce taux est monté à 94%", s'est réjoui le Gouvernement. Face à un léger rebond épidémique et une petite hausse des hospitalisations, le Gouvernement appelle les plus fragiles à se vacciner. "Le Covid est là, la vaccination est l'arme la plus efficace." D'autant que l'été s'annonce chaotique du côté de l'hôpital public. "C'est sur la ville que nous comptons pour accélérer la campagne", a ajouté le ministère.
Seul un quart des personnes éligibles ont reçu leur second rappel vaccinal, un taux "clairement insuffisant" selon le ministère qui appelle les 60 ans et plus, ainsi que les personnes immunodéprimées à recevoir l'injection. "Ça ne va pas assez vite", regrette le Gouvernement.
Ainsi, à ce jour, moins de 2,2 millions de seconds rappels ont été injectés, sur plus de 8,7 millions de personnes éligibles. Les plus de 80 ans ne sont que 31% à avoir reçu leur doses de rappel. Quant aux résidents d'Ehpad, ils sont 52% à ne pas avoir eu l'injection. La règle des six mois depuis le premier rappel devrait en plus faire augmenter la population éligible, qui dépassera les 9 millions début juillet.
Au-delà de la vaccination, le Pr Alain Fisher, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, a indiqué que le Paxlovid doit être prescrit aux personnes fragiles, mais a appelé les médecins à être vigilants sur son interaction avec d'autres médicaments.
Enfin, pour l'instant une campagne de rappel à destination de l'ensemble de la population ou des professionnels de santé n'est pas d'actualité. "Le niveau d'immunité est stable avec la présence d'une mémoire immunitaire forte", a justifié le Pr Fischer. La vaccination des enfants de moins de 5 ans, qui n'a pour l'instant pas d'autorisation européenne, n'est pas non plus à l'ordre du jour, a précisé le Pr Fischer qui a rappelé "l'échec cuisant de la vaccination des 5 à 11 ans", dont le taux de couverture avoisine les 10%.
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