Face à une grève massive, le CHU de Toulouse contraint de n’accueillir que les urgences vitales

07/06/2022 Par Louise Claereboudt
Urgences
En raison d’une grève massive du personnel de l’hôpital Purpan, à Toulouse, dès ce lundi 6 juin, la direction de l’établissement a été obligée de restreindre l’accès aux urgences aux cas les plus graves.

    Alors que neuf syndicats et collectifs hospitaliers ont appelé à un mouvement de mobilisation national ce mardi 7 juin pour réclamer des revalorisations salariales et des embauches massives, les personnels des urgences de l’hôpital Purpan, à Toulouse, n’ont pas attendu pour se mettre en grève. Un préavis a été déposé ce lundi de Pentecôte. "Nous avons œuvré tout le week-end pour réquisitionner le personnel. Il n’y a pas eu de réponse aux réquisitions, nous avons été mis devant le fait accompli, la manœuvre était massive et coordonnée. C’est une prise d’otage brutale et incompréhensible", a dénoncé la Pr Fati Nourhashemi, présidente de la Commission médicale d’établissement, interrogée par La Dépêche. Face à cette situation, la direction a décrété que les urgences adultes de l’hôpital Purpan ne seraient accessibles qu’aux cas graves à partir de lundi 12 heures jusqu’à ce mardi 7 heures. Car seules 2 infirmières sur 13 et 3 aides-soignantes sur 8 étaient présentes. Les patients requérants des soins non différables étaient invités à contacter en priorité leur médecin traitant, les établissements privés et le Samu-Centre 15.

Une situation compliquée pour le plus gros site de l’agglomération, qui cumule chaque jour en moyenne 250 passages aux urgences. "Il s’agit du plus gros service de la métropole et le fermer met à mal tout le monde, les autres services, les autres établissements et la médecine de ville qui se trouvent aussi en difficulté", a déploré la Pr Fati Nourhashemi, qui appelle les responsables politiques à "prendre la mesure de tout ça et pas seulement par le prisme des urgences et de l’hôpital". Une grande manifestation à l’appel des syndicats est prévue ce mardi après-midi à Toulouse au départ de la place Saint-Cyprien. Direction le monument aux morts. Une image sans équivoque. La CGT et SUD le prédisent d’ailleurs : face à l’hôpital maltraité, "il va y avoir des morts". [avec La Dépêche]

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

8 débatteurs en ligne8 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6