Face à une grève massive, le CHU de Toulouse contraint de n’accueillir que les urgences vitales
Alors que neuf syndicats et collectifs hospitaliers ont appelé à un mouvement de mobilisation national ce mardi 7 juin pour réclamer des revalorisations salariales et des embauches massives, les personnels des urgences de l’hôpital Purpan, à Toulouse, n’ont pas attendu pour se mettre en grève. Un préavis a été déposé ce lundi de Pentecôte. "Nous avons œuvré tout le week-end pour réquisitionner le personnel. Il n’y a pas eu de réponse aux réquisitions, nous avons été mis devant le fait accompli, la manœuvre était massive et coordonnée. C’est une prise d’otage brutale et incompréhensible", a dénoncé la Pr Fati Nourhashemi, présidente de la Commission médicale d’établissement, interrogée par La Dépêche. Face à cette situation, la direction a décrété que les urgences adultes de l’hôpital Purpan ne seraient accessibles qu’aux cas graves à partir de lundi 12 heures jusqu’à ce mardi 7 heures. Car seules 2 infirmières sur 13 et 3 aides-soignantes sur 8 étaient présentes. Les patients requérants des soins non différables étaient invités à contacter en priorité leur médecin traitant, les établissements privés et le Samu-Centre 15.
Une situation compliquée pour le plus gros site de l’agglomération, qui cumule chaque jour en moyenne 250 passages aux urgences. "Il s’agit du plus gros service de la métropole et le fermer met à mal tout le monde, les autres services, les autres établissements et la médecine de ville qui se trouvent aussi en difficulté", a déploré la Pr Fati Nourhashemi, qui appelle les responsables politiques à "prendre la mesure de tout ça et pas seulement par le prisme des urgences et de l’hôpital". Une grande manifestation à l’appel des syndicats est prévue ce mardi après-midi à Toulouse au départ de la place Saint-Cyprien. Direction le monument aux morts. Une image sans équivoque. La CGT et SUD le prédisent d’ailleurs : face à l’hôpital maltraité, "il va y avoir des morts". [avec La Dépêche]
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