Crise aux urgences d'Orléans : 55 soignants en arrêt, dont la "quasi-totalité" du personnel infirmier
Le plan blanc a été déclenché. Sur 140 personnels soignants du service d'accueil des urgences (SAU) du CHR d'Orléans, 55 étaient en arrêt pour "souffrance au travail" mardi 29 mars, révèle France Bleu. "Les urgences adultes du CHR d'Orléans ne sont plus en situation de fonctionnement normal dans la mesure où la quasi-totalité du personnel infirmier est en arrêt maladie", précise l'établissement dans un communiqué, repris par la radio. Désormais, seules les urgences vitales seront prises en charge. En cause, "une fermeture massive des lits d'hospitalisation au CHRO ainsi qu'au sein des établissements de soins du Loiret", génératrice d'une "situation d'engorgement inédite", pointe le Dr Anne Malet, chef du service, sur une affiche apposée à l'entrée du SAU. "Tout le monde craque ! On n'est pas sur des arrêts physiques, on est sur des arrêts psychologiques, là. Les gens pleurent, ils n'en peuvent plus. L'accumulation de patients sur des brancards dans les couloirs, voire ne plus avoir de brancards, c'est pas possible", dénonce Grégory Quinet, le secrétaire du syndicat Sud Santé au CHRO.
Le CHRO recommande aux patients de ne pas se rendre aux urgences adultes dans les prochains jours sans avoir au préalable "sollicité leur médecin traitant, les maisons médicales, les urgences des autres établissements, ou SOS médecins". "La petite traumatologie, la petite bobologie, nous ne la prendrons pas en charge", prévient le directeur, Olivier Boyer. "Ce sera le cas tant que nous n'aurons pas le personnel pour libérer des lits dans les autres services afin de faire sortir les patients des urgences. Le personnel a craqué et je le comprends", explique-t-il à France Bleu. Des messages ont été passés en ce sens aux médecins libéraux de l'agglomération, eux-mêmes notoirement débordés… [avec Francebleu.fr]
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus