Financement de postes, titularisation, réouverture de lits… les signataires du Ségur veulent "aller plus loin"
"Il faut amplifier et mettre en place d'autres mesures dans l'intérêt des professionnels et des usagers", déclarent les organisations dans un communiqué commun, jugeant que "la situation actuelle des conditions de travail reste tendue et extrêmement dégradée dans nombre d'établissements".
Les trois syndicats réclament notamment "un plan de déploiement massif de postes supplémentaires pérennes, créés, financés", déployés en fonction des remontées des établissements, avec un "recrutement massif" pour "stopper les fermetures de lits et procéder à la réouverture de ceux qui ont été fermés partout où cela le nécessite".
Les signataires demandent également de "titulariser massivement" les contractuels, réclament une meilleure rémunération des remplacements et le déploiement d'"actions concrètes permettant l'amélioration des conditions de travail des personnels". "Une des clés est de donner aux professionnels de terrain le pouvoir d'agir sur leurs conditions d'exercice. Ils ont fait la preuve de cette capacité d'initiative, sachant trouver des solutions durant les différentes phases de la pandémie", écrivent-ils.
Lancé après le premier confinement lié au Covid-19, le "Ségur de la santé" avait notamment débouché à l'été 2020 sur une augmentation des agents hospitaliers à hauteur de 183 euros net par mois et un plan d'investissement de 19 milliards d'euros pour l'hôpital et les Ehpad.
Si les signataires saluent "la concrétisation des premières mesures prévues dans l'accord", ils pointent du doigt la fermeture des lits faute de soignants et la grave détérioration des conditions d'exercice, "incitant les professionnels à quitter un métier qu'ils aiment mais dans lequel ils ne trouvent plus de sens".
[avec AFP]
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