Un milliard d’euros d’économies pour 2022 : la Cnam détaille ses propositions
Depuis mars 2020, l’épidémie de Covid-19 a creusé les comptes de la Sécurité sociale de manière abyssale. Et l’année 2021 ne devrait guère être meilleure. En effet, selon un rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, consulté ce mercredi 23 juin par l'AFP, le déficit de la Sécu a été revu à la hausse pour cette année : 38,4 milliards d’euros. Sans surprise, la branche maladie essuie à elle seule une perte record de 31 milliards d'euros.
C’est dans ce contexte que la Caisse nationale d’Assurance maladie a présenté son rapport “Charges et produits pour 2022” dans lequel elle détaille ses pistes pour réaliser 1,015 milliard d’euros d’économies, un montant quasi semblable à celui de l’année dernière, qui s’établissait à 1,075 milliard d’euros. Ses propositions seront étudiées dans le cadre du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
Comme chaque année, l’Assurance maladie classe ses pistes d’économies en plusieurs catégories. La Cnam propose premièrement de réaliser 490 millions d’euros d’économies sur les dépenses en produits de santé. Plusieurs pistes évoquées l’an dernier reviennent sur la table, comme la promotion du bon usage des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) et leur juste prescription (30 millions d’économies).
Nouveauté toutefois, la Cnam propose de réintroduire une disposition permettant la substitution des médicaments...
biosimilaires en officines dans des conditions restreintes : en initiation de traitement et en dehors des traitements chroniques uniquement. 10 millions d’euros d’économies sont attendues.
Concernant le volet sur les actes et prescriptions (340 millions d’économies), la Cnam souhaite renforcer la pertinence des actes de biologie et des actes techniques (20 millions et 50 millions), ainsi que des indemnités journalières (100 millions). 90 millions d’euros d’économies sont attendues sur les transports en privilégiant le transport assis professionnalisé (TAP) et le transport en véhicule personnel, plutôt qu’en ambulance.
Elle propose également de réaliser 35 millions d’euros d’économies sur les prises en charge, et 150 millions d’euros en renforçant la lutte contre la fraude et les abus (erreurs de facturation, trafics de médicaments…). Dans ce cadre, la Cnam introduit un nouvel élément : la lutte contre les détournement du modèle des centres de santé, notamment ceux spécialisés en soins dentaires ou ophtalmologiques. Dans un rapport interne que le Figaro a pu consulter fin avril, elle estimait à 22 millions d’euros, le préjudice des fraudes et activités fautives relevées en 2020 dans ces structures.
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