Ce sont deux plaintes déposées par deux patientes de ce dermatologue de Roquebrunes-sur-Argens (Var) qui ont relancé l’affaire. Les deux femmes accusent le dermatologue de faits d’agressions sexuelles et de viol au sein même de son cabinet, entre 2019 et 2020. Confiée à la brigade territoriale de Fréjus, l’enquête a permis de révéler que ce médecin était pourtant interdit d’exercer après avoir eu des démêlées avec la justice en 2016 pour des faits similaires.
Selon France Bleu, qui révèle l’affaire, le praticien avait, en effet, déjà été mis en examen, pour des faits d’agressions sexuelles dans les Alpes-Maritimes. A l’époque, son contrôle judiciaire prévoyait une interdiction d’exercer et une injonction de soins à suivre, en 2017. Préférant laisser l’affaire derrière lui, il décide de changer de département et quitte les Alpes-Maritimes pour le Var, où il s’installe à Roquebrune-sur-Argens. Il y exerce quatre ans, jusqu’à ce qu’il soit rattrapé, une nouvelle fois, par la justice. Le tribunal correctionnel de Grasse le condamne alors à deux ans de prison, dont un avec sursis, ainsi qu’à l’interdiction d’exercer la médecine, pour les agressions sexuelles datant de 2016.
Aujourd’hui toujours en exercice, le dermatologue est donc visé par deux nouvelles plaintes de patientes varoises. Dans le cadre de ces nouvelles affaires, son cabinet a été perquisitionné et son matériel informatique, saisi. Les enquêteurs entendent contacter toutes ses patientes afin de s’assurer que la liste des victimes potentielles ne soit pas plus importante. Le CDOM du Var a également porté plainte et une procédure disciplinaire contre lui est en cours. Le parquet de Draguignan a, de plus, indiqué à la radio locale qu’il avait reçu un signalement de l’instance ordinale "indiquant mi-mai que ce médecin continuait à exercer".
[avec France Bleu]
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