Syndicat représentatif depuis les élections professionnelles, l’UFML-S s’organise désormais pour peser dans les débats et les négociations. Représenté par le Dr Jérôme Marty, il entend défendre les médecins libéraux et prouver que “rien n’est inéluctable” dans les discussions conventionnelles.
“On compte faire bouger les choses, pousser nos idées." Pour sa première conférence de presse post-URPS, l’UFML-S, par la voix de son président, a mis les points sur les "i". Nouvellement représentatif depuis les élections professionnelles, le syndicat a pour ambition de raviver la flamme du syndicalisme, trop délaissé par les praticiens. Lors du scrutin, en effet, le taux de participation n’a atteint que 22%, un score historiquement bas.
S’il estime que les syndicats historiques sont en grande partie responsable de ce désaveu, le Dr Marty veut faire passer le message aux médecins que "rien n’est inéluctable", que tout est négociable dans le cadre des discussions conventionnelles. “On entend réellement changer les choses. Nous voulons que cette élection ait un sens politique”, a promis le généraliste.
Pour cela et suite aux élections professionnelles, l’UFML-S réfléchit donc à des alliances. Le syndicat est actuellement en discussion avec la FMF et le SML. Aux yeux du Dr Marty, une telle association est essentielle à la fois pour peser dans les négociations, mais également pour éviter le risque de scinder la convention en une convention pour les généralistes et une autre, pour les spécialistes.
En s’alliant avec les autres centrales polycatégorielles, cela permettrait, selon lui, de contrebalancer le pouvoir de MG France, qui a consolidé sa première place dans le collège des généralistes, et d’Avenir Spé, premier dans le collège des spécialistes. “On redoute que tôt ou tard, le politique voit deux grosses colonnes monocatégorielles et qu’on fasse deux conventions. Donc si on veut prendre position et faire bloc, il faut que l’on crée une vraie puissance polycatégorielle, qui réponde au bloc monocatégoriel”, analyse-t-il.
En ce sens, le syndicat réfléchit à la création d’une nouvelle structure, un peu à l’image d’un groupement d'intérêt économique dans les entreprises, afin que tous les syndicats puissent s’allier tout en conservant leurs spécificités. Mais, à l'heure actuelle, rien n’est engagé. “Il nous reste six semaines pour trouver des solutions pour les bureaux des différentes régions”, a rappelé le Dr Marty.
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