Les résultats de l'étude montrent que le virus circulait peu en crèche dans les conditions particulières appliquées lors du premier confinement (confinement strict du reste de la population, possibilité de petits groupes d’enfants et de renforcement des mesures barrières), y compris dans un groupe d’enfants considéré comme plus à risque (nourrissons dépendant du personnel, parents à risque d’infection car soignants continuant à se déplacer). La séroprévalence a pu être étudiée entre le 4 juin et le 3 juillet 2020 chez les enfants qui avaient été accueillis pendant le premier confinement national du 15 mars au 9 mai 2020. Elle a permis d’estimer rétrospectivement le nombre d’infections antérieures. Le résultat de leur test sérologique rapide réalisé sur quelques gouttes de sang a également été communiqué aux parents en moins de 15 mn. La séroprévalence chez les enfants était faible : 4,3% (14 enfants positifs de 13 crèches différentes sur 327 enfants inclus). La séroprévalence chez le personnel des crèches également : 7,7% (soit 14 membres du personnel de crèche positifs sur 197) et similaire à celle d’un groupe de 164 personnels hospitaliers non exposés professionnellement aux patients et/ou aux enfants. L’ensemble des PCR Sars-CoV-2 réalisées chez les enfants en juin 2020 se sont révélées négatives (197 prélèvements naso-pharyngés et 261 prélèvements de selles).
L’analyse exploratoire complémentaire réalisée suggérait que les enfants séropositifs étaient plus susceptibles d'avoir été exposés au domicile à un adulte avec une infection confirmée au COVID-19 (43% contre 6%) et d’avoir au moins 1 parent séropositif. L’hypothèse d’une contamination intra-familiale reste plus plausible qu’une transmission au sein des crèches. Ce mode de garde, dans ces conditions, ne semble en effet pas être responsable d’un sur risque pour les enfants et le personnel qui les a en charge. Parmi les 22 crèches étudiées, on trouve 20 crèches franciliennes et 2 crèches situées à Rouen et Annecy, dans des régions à moindre circulation virale. Douze crèches étaient hospitalières (dont 7 à l’AP-HP) et 10 étaient gérées par la Ville de Paris ou le Département de la Seine-Saint-Denis. 327 enfants et 197 personnels des crèches ont participé à cette étude. Source : SARS-CoV-2 transmission among children and care staff in daycare centres during lockdown: a cross-sectional, multicentre seroprevalence study in France.
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