Il y a une semaine, le Haut conseil de santé publique (HCSP) recommandait officiellement de ne plus porter certains masques en tissu (de catégorie 2), considérés comme moins filtrants face à la circulation des variants anglais, brésiliens et sud-africains. Mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’est visiblement pas du même avis… Selon elle, les masques en tissu sont toujours aussi efficaces, même face aux nouveaux variants du Covid-19, car le mode de transmission est le même. Elle n’a donc pas l’intention de changer ses recommandations. "Les masques en tissu, non chirurgicaux, peuvent être utilisés par toutes les personnes âgées de moins de 60 ans qui ne présentent pas de problèmes de santé particuliers", a souligné la responsable de la gestion de la pandémie à l'Organisation mondiale de la santé, Maria Van Kerkhove. "Dans les zones où le virus circule, les masques doivent être portés lorsque les gens sont entassés et qu'il devient impossible de se tenir à au moins un mètre de distance les uns des autres, ainsi que dans des pièces peu ou mal aérées", a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse. "Nous n'avons aucune indication suggérant que le mode de transmission aurait changé", a fait valoir la responsable de la gestion de la pandémie à l'OMS. C'est pourquoi, a-t-elle expliqué, en ce qui concerne les recommandations en vigueur, "nous n'avons pas l'intention de les modifier à ce stade".
A l’heure actuelle, l'Allemagne et l'Autriche viennent d'imposer les masques médicaux (chirurgicaux ou FFP2) dans les commerces et les transports. Le Gouvernement français demande de son côté de ne plus utiliser certains masques en tissus dont ceux faits maison, jugés insuffisamment filtrants face à l'apparition de nouveaux variants plus contagieux du coronavirus. L’Académie de médecine suit l’OMS Dans un communiqué, l’Académie de médecine s’est, elle, prononcée en faveur du maintien de l’utilisation de tous types de masques. “L’abandon des masques en tissu de catégorie 2 et des masques artisanaux au profit de masques plus protecteurs remet en question le principe du masque protégeant l’entourage de celui qui le porte et induit l’exigence supplémentaire de protéger le porteur du masque. Un tel changement des recommandations concernant une pratique avec laquelle l’ensemble de la population avait réussi à se familiariser risque de susciter de l’incompréhension et de raviver les doutes sur le bien-fondé des préconisations officielles”, se justifie-t-elle ainsi. “L’Académie nationale de médecine recommande de ne pas modifier les gestes barrière tels qu’ils ont été définis et améliorés depuis plusieurs mois, mais de répéter qu’ils sont plus que jamais nécessaires et de rappeler les bons comportements”, rappelle-t-elle néanmoins en évoquant le port du masque sur la bouche et le nez, le changement de masque au bout de 4 heures ou s’il devient humide et le lavage au détergent. [avec AFP]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus