Rémunération, missions, patients prioritaires : petit guide du médecin en centre de vaccination
Embouteillages en vue dans les centres de vaccination. Alors que les doses de vaccin arrivent au compte-gouttes, près de 6.4 millions de personnes âgées de plus de 75 ans et 800 000 patients vulnérables "à très haut risque" face au Covid sont invitées à se rendre dans l'un des 833 centres déjà ouverts pour se faire vacciner contre le Covid. Qui sont les patients "à très haut risque"? La liste a été définie par le conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, présidée par le Pr Alain Fischer. Il s'agit des patients: - atteints de cancers et de maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie ; - Patients atteints de maladies rénales chroniques sévères, dont les patients dialysés ; - transplantés d’organes solides ; - transplantés par allogreffe de cellules souches hématopoïétiques ; - atteints de poly-pathologies chroniques et présentant au moins deux insuffisances d’organes ; - atteints de certaines maladies rares et particulièrement à risque en cas d’infection (liste spécifique établie par le COS et les filières de santé maladies rares) ; - atteints de trisomie 21. "Compte-tenu de la nécessité de s’assurer du respect des critères médicaux, ces patients devront avoir une prescription médicale de leur médecin traitant pour bénéficier de la vaccination sans critère d’âge", a précisé le ministère. Dans un communiqué diffusé ce lundi, La Ligue nationale contre l'obésité a regretté que les 7 millions de patients souffrant d'obésité ne soient pas considérés comme prioritaires, d'autant plus que "l’obésité est considérée comme l’une des pathologies les plus à risques de contracter une forme grave de la Covid-19", pointe-t-elle. 47% des patients en réanimation sont en situation d'obésité, rappelle l'association, qui déplore que ces personnes soient "sacrifié[e]s par manque de vaccins".
Quelles missions pour le médecin? En centre de vaccination, la consultation pré-vaccinale n'est pas une étape obligatoire. "Lorsque la personne à vacciner se présente au centre de vaccination, un infirmier remplit ou aide la personne à remplir le questionnaire de santé (âge, comorbidités éventuelles, antécédents d’allergie) puis un médecin vérifie l’aptitude à la vaccination et appose sa signature au document faisant ainsi office de prescription", précise la Direction générale de la Santé, sollicitée par Egora. "Le médecin effectue une consultation médicale avec le candidat à la vaccination en cas de doute liée au remplissage du questionnaire." L'injection est ensuite réalisée par un IDE, sous supervision du médecin.
Quelle rémunération pour le médecin ou l'infirmier libéral ? Il existe deux modes de rémunération possibles, indique la Cnam sur son site Ameli. Une rémunération à l'acte via Sesam-Vitale (25 euros la consultation avec ou sans injection ; 9.60 pour l'injection seule) ou une rémunération forfaitaire à la vacation, à hauteur de 420 € la demi-journée ou 105 € de l’heure si présence de moins de 4h. Les samedis après-midi, dimanches et jours fériés, la vacation forfaitaire est portée à 460 € la demi-journée (ou 115 € de l’heure si présence de moins de 4h). La rémunération forfaitaire s'applique quel que soit le nombre de patients pris en charge, le minimum de 15 ne s'appliquant qu'en Ehpad. Aucune majoration n'est possible. Le forfait de déclaration sur SI-VAC (5.40 euros) se cumule pour chaque injection notifiée. Pour l'infirmier, la vacation est rémunérée 220 euros la demi-journée ou 55 euros l'heure si présence de moins de 4 heures (240 eu 60 euros les week-end et jours fériés). A l'acte, l'injection est cotée 6.30 euros.
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