« L’épidémie est repartie », alerte-t-il. « Nous avons tous levé notre garde au niveau personnel, et je dis cela sans donner de leçon car moi-aussi. Un effort énorme avait été consenti et l’idée selon laquelle c’était presque fini était une erreur », explique-t-il, notant cependant que les projections montraient une complexification de la situation à la mi-octobre. Mais alors que 15 à 20 000 contaminations sont détectées par jour, le triptyque « tester-tracer-isoler » est encore dysfonctionnel, estime l’immunologue. « La position des médecins généralistes n’est pas claire sur la phase tracer-isoler dans la stratégie de la Cnam », souligne-t-il. « Il y a un problème d’organisation sur la place que doivent tenir les libéraux. » Quelques motifs d’espoir néanmoins : les mesures prises à Bordeaux et Marseille semblent montrer que la circulation du virus peut être ralentie par des mesures ciblées. Cette stratégie on-off devrait permettre de contenir l’épidémie jusqu’au printemps, qui devrait voir arriver des innovations thérapeutiques. En attendant, les tests salivaires pourraient apporter une aide, mais le Pr Delfraissy s’interroge sur le traçage des personnes contaminées, dans le cadre de tests extra-laboratoire. Il résume la situation : « Nous ne sommes pas au début de la fin ».
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