Une semaine après le feu vert de la Haute Autorité de santé en utilisation diagnostique pour les sujets symptomatiques, une étude menée par l’Inserm et l’hôpital Henri Mondor de Créteil montre que, pour les tests antigéniques les plus performants, la capacité à détecter des sujets infectés est proche de 80% pendant les trois premiers jours de symptômes.
Au delà, “la sensibilité globale, donc la capacité à détecter les sujets infectés, est de l’ordre de 60%”, bien moins efficace donc que les tests RT-PCR, constate le Pr Jean-Michel Pawlotsky, coordinateur de l’étude. "On détecte bien les gens à très forte charge virale, les plus contagieux, (mais) on rate beaucoup ceux dont la charge virale est faible", explique-t-il. “On rate deux positifs sur cinq par rapport à la PCR.”
Pour le Pr Pawlotsky, ces tests, qui ne recherchent pas le matériel génétique du virus mais une protéine du virus, seront ainsi surtout utiles pour “le dépistage de masse”. Ils sont par ailleurs plus simples d’utilisation et ne nécessitent pas une analyse en laboratoire.
Au total, parmi les six tests antigéniques évalués, les test Abbott, Biosynex, et AAZ ont montré de meilleures performances et ont été jugés compatibles avec leur utilisation dans le cadre de dépistages de masse en population où l’infection est faible (de 1 à 5%), par exemple dans les universités, etc. Le test Biosensor a montré une performance “acceptable”. Les deux autres ont été jugés nettement moins efficaces.
Les résultats de l’évaluation ont été transmis à la Haute Autorité de santé qui poursuit ses études. Pour rappel, en cas de positivité, un test RT-PCR doit être réalisé pour confirmer le résultat.
[avec AFP]
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