Invité du Grand Jury RTL, Le Figaro et LCI dimanche 30 août, le porte-parole du Gouvernement Gabriel Attal a annoncé que la France avait franchi “la barre historique” des 900.000 tests réalisés en une semaine. Un chiffre proche de l'objectif annoncé par Olivier Véran lors de sa conférence de rentrée, qui souhaite atteindre les un million de tests par semaine.
Gabriel Attal a également annoncé la mise en place d’espaces de dépistages supplémentaires, comme à Paris où des barnums vont être installés. "On va continuer à développer les capacités de tests sans prescription, sans ordonnance, dans l'espace public (...) On a aujourd'hui en moyenne 30.000 nouveaux cas (de nouveau coronavirus) par semaine. Il y a un effet loupe parce qu'on teste beaucoup plus et c'est heureux (...), mais il n'y a pas qu'un effet loupe", a-t-il souligné, invitant à "être extrêmement vigilants". "Le message du gouvernement, c'est que tout est entre nos mains et entre nos masques".
Depuis quelques jours pourtant, les laboratoires sont pris d’assaut, entraînant un temps d’attente et des délais pour les résultats très longs. Queue de 300 mètres de long à l’ouest de Paris, attente de plus de 3 heures dans la capitale avant de pouvoir voir l’infirmière… L’AFP relate également l’histoire de patients venus dès 7h30 devant les laboratoires avec tabourets et thermos. “J'attends depuis 2H15. Je me suis cassé les dents sur deux laboratoires qui n'avaient plus de place en rendez-vous avant le 10 septembre. Pareil sur le site Doctolib”, témoigne par exemple l’une d’elle, devant subir une opération sous peu.
France Bleu Nord relate également les subterfuges utilisés par des patients pour éviter les files d’attentes qui ne font que grossir. Devant le choix fait par certains laboratoires de Lille de “trier” les patients prioritaires pour le dépistage (patients présentant des symptômes ou étant cas contact), ils n’hésitent pas à mentir au téléphone : "Ils toussent au téléphone en disant qu'ils ont des symptômes, et quand ils arrivent on s'aperçoit qu'ils se font dépister pour partir en voyage. Ils prennent la place d'un malade, c'est une forme d'égoïsme”, témoigne un médecin biologiste.
Cette attente serait due, selon une infirmière, à un “manque de réactifs”. Situation qui serait la même pour tous les pays du monde.
[avec AFP et France Bleu Nord]
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