“J'ai demandé à mes services de faire un recours en justice contre ce site, car pour moi, c'est totalement contraire à ce que doit être aujourd'hui la médecine”, a déclaré la ministre de la Santé ce lundi 13 décembre à propos du site arrêtmaladie.fr. Lancé début janvier, cette plateforme propose de fournir un arrêt maladie via internet pour 25 euros. Invitée de la matinale de France Info, la ministre a dénoncé ces pratiques. “On ne va pas chez le médecin pour se faire arrêter. On va chez le médecin parce qu'on a des symptômes, parce qu’on est malade et le médecin doit décider de vous arrêter s’il estime que l’état n’est pas compatible avec le travail”, a-t-elle martelé.
“On voit que c’est un site marchant, on voit la philosophie qui est derrière (...) C’est une forme de marchandisation de la médecine, une forme de consumérisme et ce n’est pas la façon dont aujourd’hui j’imagine la médecine”, poursuit la ministre qui s’est également dite choquée que des médecins puissent se prêter au jeu. La Caisse nationale d’assurance maladie et l’Ordre ont également annoncé vouloir mettre en demeure ce site internet. "Au moyen de formules accrocheuses, le site vante l’instantanéité du processus et suggère que toute demande d’arrêt maladie sera satisfaite, portant ainsi atteinte à l’image de la profession en assimilant l’activité médicale à une activité commerciale", s’était insurgé l’Ordre dans un communiqué diffusé le 9 décembre dernier. [avec France Info]
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