Sur 675 praticiens inspectés en 2018, "460 étaient en infraction", avec "au moins un manquement", selon un rapport rendu public cette semaine par la répression des fraudes, qui a contrôlé des naturopathes, des aromathérapeutes, des hypnothérapeutes, des acupuncteurs, des auriculothérapeutes et des réflexologues. Il s'agissait "majoritairement de défauts d'information, mais aussi dans certains cas de pratiques commerciales trompeuses voire présentant des risques". "Près d'une quinzaine de signalements ont été transmis au procureur de la République" pour "exercice illégal de la médecine" ou "usurpation de titres". Les deux-tiers de ces signalements concernaient des acupuncteurs. D'autres portaient sur "des auriculothérapeutes (qui pratiquent une sorte d'acupuncture sur l'oreille, ndlr) et des professionnels exerçant l'hydrothérapie du côlon". Dans un communiqué, le collectif Fakemed dénonce le "silence habituel de l'Ordre", sur la question des médecines douces. Le ministère en prend aussi pour son grade. "Il est plus que temps que les pouvoirs publics prennent leurs dispositions par rapport au foisonnement de formations illusoires, de procédés trompeurs et de revendications illégitimes concernant le champ de la santé. Elles sont, entre autres, susceptibles de détourner des soins éprouvés", s'insurge le collectif. [Avec AFP]
La sélection de la rédaction