L'agence régionale de santé (ARS) et l'assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont annoncé lundi avoir signé le premier contrat "zéro brancard" d'Île-de-France pour les patients arrivant aux urgences de l'hôpital Bicêtre (Val-de-Marne). Il s'agissait d'une promesse faite pour désamorcer le mouvement de grève national des services d'urgence, parti de Paris à la mi-mars. Lancé le 23 septembre, le projet "zéro brancard" doit, à terme, concerner les 52 établissements de santé publics de la région Île-de-France disposant d'un service d'urgences polyvalent. Il s'appuiera sur une enveloppe de 20 à 30 millions d'euros. Pour sa mise en œuvre pendant trois ans à l'hôpital Bicêtre, l'ARS Île-de-France prévoit également de déployer 500.000 euros. Selon l'agence, 74 patients sont restés chaque jour sur un brancard, dans l'attente d'une prise en charge, en 2018. Et l'hôpital du Kremlin Bicêtre fait figure de mauvais élève. En 2018, l'établissement a accueilli plus de 60.000 patients, ce qui correspond à une hausse de passages de 18% entre 2014 et 2018. Conséquence de cet afflux massif, les patients sont de plus en plus nombreux à être hospitalisés sur des brancards dans les couloirs, faute de place en unité d'hospitalisation de courte durée et en unité d'hospitalisation.
Il n'y a plus qu'à juger de l'efficacité ou non de ce projet zérobrancard...
Il y a quelques jours nous étions encore en présence d'une vingtaine de patients nécessitant une hospitalisation, sans lits d'aval...— Jonathan Cordier (@JonathanCordier) November 18, 2019
Avec le plan "zéro brancard", l'hôpital universitaire devra notamment revoir l'organisation interne du service des urgences, augmenter la capacité d'accueil du service gériatrie aigüe - il prévoit d'ajouter 22 lits pour 2020 – et d'améliorer l'organisation des services de spécialités d'aval des urgences : la neurologie, la médecine interne ou encore la gastro-entérologie. La démarche "zéro brancard doit être engagée avec les personnels, et pas seulement des urgences, afin d’envisager toutes les actions qui favorisent la fluidité de la prise en charge des patients", explique Aurélien Rousseau, directeur général de l’ARS Île-de-France, dans un communiqué. [avec AFP]
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