D'après le 11e baromètre Ayming de l'absentéisme , les arrêts de travail sont en progression. L'étude, qui porte sur 615 entreprise du secteur privé et totalise 2,2 millions de salariés, montre un taux d'absentéisme (nombre d'heures d'absence par rapport aux heures théoriquement travaillées) de 5,1 % pour l'année 2018, en hausse de 8 % par rapport à l'année précédente. L'absentéisme moyen est ainsi à 18,6 jours par an et par salarié, contre 17,2 jours en 2017. Les femmes sont plus absentes que les hommes, à 5,73 % contre 3,83 %, en raison des grossesses mais aussi parce qu'elles sont plus sujettes aux troubles musculosquelettiques et ont plus souvent des statuts précaires. La mesure de l'absentéisme capture au moins deux phénomènes : les arrêts de travail courts et les arrêts de longue durée (plus de 90 jours), généralement pour maladie chronique et/ou professionnelle. Ces derniers sont en hausse de 10 % par rapport à 2017. Le vieillissement de la population n'est pas seul en cause, et le phénomène est particulièrement sensible chez les salariés de 40 ans et moins (+23 % d'absentéisme). Conditions de travail difficiles et burnout "Les entreprises constatent que le nombre de salariés de 40 ans et moins qui présentent des restrictions médicales, voire des inaptitudes, est plus important que celui de leurs aînés au même âge", observent ainsi les auteurs de l'étude. Sont en cause la santé du salarié, bien sûr, mais aussi "la maladie professionnelle, les conditions de travail difficiles et l'épuisement professionnel". Le retour à l'emploi après un arrêt de travail de longue durée est un sujet que les entreprises ont du mal à prendre en considération. Les salariés sont ainsi une petite moitié (44 %) à déclarer qu'aucune mesure n'a été mise en place pour leur retour, telle que l'adaptation du poste de travail, une phase de réintégration, un entretien… Les absences ont pourtant un effet démobilisateur : alors que 44 % des répondants déclarent se sentir "mobilisés" dans leur travail, ils ne sont plus que 31 % après un arrêt de longue durée. [Avec AFP]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus