La conférence des directeurs généraux de CHRU se félicite d'une "amélioration globale du résultat" financier de ses établissements, dans un communiqué publié lundi 3 juin. Avec 164 millions d'euros de déficit en 2018, contre 306 M€ l'année précédente, les hôpitaux universitaires ont réussi à réduire par deux leur déficit annuel du fait de "la poursuite des plans de retour à l'équilibre dans les établissements déficitaires". La conférence des DG précise que 18 CHU sont encore déficitaires sur les 32 hôpitaux universitaires que compte le pays, mais que cinq d'entre eux concentrent 80 % du déficit total. Reste que la situation des hôpitaux universitaires demeure tendue, en raison d'un "effet de ciseaux" longuement détaillé par les DG : d'une part, une baisse des recettes d'activité, due au développement de l'ambulatoire et à la diminution de l'hospitalisation complète (fermeture de lits) ; d'autre part, la baisse des tarifs hospitaliers et la poursuite des plans d'économie. De nombreux phénomènes participent par ailleurs à l'augmentation structurelle des dépenses hospitalières : l'augmentation des séjours de précarité et des séjours avec sévérité (pauvreté et vieillissement de la population), une exposition des dépenses liées aux médicaments innovants non remboursés par l'assurance maladie (liste en sus, ATU, etc.) et aux nouveaux tests de biologie et de génétique, et enfin l'augmentation de la masse salariale liée aux coups de pouce sur les salaires et à la hausse du nombre d'internes. La conférence alerte notamment sur une "conséquence directe des pressions financières" : un niveau d'investissement particulièrement bas, évalué à 4,9 % alors que l'Igas estime à 8 % l'objectif souhaitable. Autre information moins réjouissante : la dette cumulée des CHU reste stable : elle représente 36,9 % du total des produits en 2018 (contre 36,1 % en 2017), soit 11,7 milliards d'euros.
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