C'est en alertant les parents d'élèves sur un premier cas signalé de rougeole que la directrice a appris que de nombreux autres enfants étaient en fait concernés. Au total, 16 cas ont été signalés pour la seule école privée Sainte-Anne, institution catholique de Saint-Tropez (Var). Les familles ont été rapidement invitées par l'ARS à faire vérifier les vaccinations de leurs enfants. Mais les réticences demeurent. "Une mère nous a même envoyés promener", se souvient Christine Ortmans, responsable du département de veille et sécurité sanitaire au sein de l'ARS Paca. Sur les 16 cas, trois quarts n'étaient pas du tout vaccinés et seul un des enfants avait reçu les deux doses recommandées.
La Direction générale de la santé indique qu'aucun médecin de la ville n'avait signalé les cas ou suspicions de cas de rougeole aux autorités. Le président de l'Ordre de médecins du Var a adressé un courrier aux médecins de Saint-Tropez pour leur rappeler leurs obligations. Mais ce délai a "retardé l’identification de la situation et a favorisé la survenue de cas au sein de cette école", regrette la DGS. L'un des enfants de l'école Sainte-Anne avait été placé en quarantaine au Costa Rica en février dernier. A son arrivée dans le pays l'enfant avait présenté des symptômes de rougeole, et la maladie avait rapidement été confirmée. Aucun cas n'avait été signalé dans le pays depuis 2014. Dans une étude publiée au sein du rapport annuel de la Mission interministérielle de lutte et de vigilance contre les dérices sectaires, la chercheuse Lucie Guimier avait démontré que l'épidémie de rougeole de 2008-2012 (22 000 cas) s'était déclenchée au sein d'une communauté de catholiques intégristes (foyers de la Fraternité Saint-Pie X). [Avec Francetvinfo.fr]
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