"Seule la vraie mère peut venir" : polémique après l'éviction d'une mère homosexuelle aux urgences
"Je me suis sentie humiliée devant mon enfant. Qu’on me présente en fausse mère, ça m’a scié les jambes", relate Céline dans les colonnes du Parisien. Dimanche 10 mars, la quinquagénaire et sa compagne conduisent leur fils de 3 ans, qui souffre d'une infection urinaire, aux urgences pédiatriques du CH de Perpignan. A l'accueil, elles précisent qu'elles sont toutes deux cotitulaires de l'autorité parentale, décision du juge des affaires familiales à l'appui. Le petit Thibault est en effet né à l'issue d'une PMA en Espagne.
"Seule la vraie mère est autorisée à venir"
Mais lorsque l'infirmière appelle le petit garçon pour l'amener dans la zone de soins, elle annonce que "seule la vraie mère est autorisée à venir". Pour ne pas perturber davantage leur enfant, le couple temporise. Mais à leur sortie de l'hôpital, les deux femmes se rendent à la gendarmerie pour déposer une main courante, puis écrivent à la direction pour demander une enquête interne. Elles envisagent désormais de saisir la justice administrative, l'ARS voire l'Ordre des médecins. "La seule chose que nous souhaitons, c’est que cela ne se reproduise plus", souligne Céline, qui assure que le petit garçon a été bouleversé par cette histoire. Accusé de discrimination, l'hôpital a réagit par communiqué. "Comme dans beaucoup d’hôpitaux, la pratique est en effet de ne laisser qu’un seul parent pour accompagner l’enfant lors de la prise en charge médicale et soignante, sauf situation particulière tenant à l’état de gravité ou d’angoisse de
l’enfant", rappelle l'établissement, qui relève par ailleurs l'exiguïté des locaux des urgences pédiatriques. Reconnaissant toutefois "un défaut de communication", la direction annonce qu'elle va recevoir les deux mamans. [avec leparisien.fr]
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