"Le monde de la psychiatrie est aujourd’hui en grande difficulté", a reconnu Emmanuel Macron en visite à Pessac, près de Bordeaux. Invité surprise d’un débat consacré aux femmes en présence de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’Egalité femme-homme, le Président de la République a annoncé jeudi 28 février avoir demandé à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, de préparer "une initiative de grande ampleur" pour la psychiatrie. Emmanuel Macron répondait alors à la question d’une psychiatre girondine sur l’accompagnement des psycho-traumatismes et les violences. Cette professionnelle de santé dénonçait notamment les fortes disparités géographiques. "On a sous-investi de secteur depuis des décennies", a-t-il admis devant un auditoire exclusivement féminin. "On va réinvestir, relancer des appels à projets. Je veux aussi qu’on puisse redonner une perspective à la pédopsychiatrie et à la psychiatrie dans notre pays", en précisant qu’il y aurait des investissements. En parallèle, le Président a également été interpellé sur la question des psychologues qui, contrairement aux psychiatres ,ne sont pas reconnus par l’assurance-maladie et ne font pas l’objet de remboursement sauf dans des conditions très encadrées. "Dans le cadre d’une politique de prévention qui est la nôtre, cela aurait beaucoup de sens que ce soit remboursé, en tout cas qu’il y ait un accompagnement", a-t-il indiqué. Dans l’objectif de "reconstruire les bases d’une ambition" pour ce monde de la psychiatrie, Emmanuel Macron a précisé que des réponses seraient apportées à ces questions "pour l’automne". [Avec AFP]
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